Midas M. Pennyworth : I'm not just "from hell", I was a manager assistant there

L'avarice, l'un des plus primaires instincts de conservation, ce désir impérieux de posséder sans consommer, d'accumuler jusqu'à la lie toute sortes de choses. Qu'ils soient collectionneurs avides, chargés des stocks paranoïaques, banquiers magouilleurs, intendants peu scrupuleux, rois tyranniques, tous sont pourris jusqu'à la moëlle par le pêché d'Avarice, mais personne ne la représente aussi bien que le prince démon Mammon, Midas pour les intimes. Vous croyez à ces vieilles histoires de roi rendu fou par le chagrin en ayant transformé ses proches en or? Idioties et sottises, on ne gâche pas comme ça un métal aussi précieux, le roi d'antan as refondu ces statues effrayantes en lingots sur les conseil du prince des enfers, avant d'être dévoré par des chiens de l'enfer 10 ans plus tard et d'être remplacé par Mammon. Le démon as connu bien des noms au cours des âges, exercé bien des fonctions dans le monde des mortels avant d'être banni dans les enfers par les anciens. Non pas qu'il ait été le seul, Mammon se souvient très bien de la horde grouillante et haletante de démons éjectés manu militari du monde physique pour ce qui semblait être la dernière fois, mais il sait qu'il fait partie des rares à y avoir vu immédiatement un profit potentiel, rien d'étonnant pour le trésorier des enfer, laissant les autres à leurs expression de douleur et de deuil, le travailleur et persévérant Mammon s'attela à la tâche de regrossir les rangs démoniaques. Tous n'avaient pas été chassés, des agents bien utiles qu'il fallait garder sous la tutelle malveillante de leurs princes.

Les démons sont une race peu disciplinée, prompte aux conflits et aux luttes intestines, leur loyauté peu facilement changer au rythme de leurs aspirations. Ce n'est pas une armée, bien plus un groupe de pillards opportunistes qu'il as toujours géré comme tel, en couvrant les plus utiles de récompenses capables de les aveugler sur leurs valeur infime, en les tournant les uns contre les autres pour que ne reste que la confiance dans les chefs. Bien sûr il ne se présentera jamais comme le sauveur des enfers, ni comme celui qui accompli les objectifs, mais il le pense, et c'est pour cela qu'il n'oublie jamais de toucher son velours sur chaque chose s'échangeant, des puits de lave les plus profonds aux montagnes les plus désolée de leur dimension, rien ne se fait sans qu'il n'y applique une taxe. Mammon est un véritable serpent, mais le serpent le plus souriant de la création, ainsi que le plus sympathique, il ne refuse jamais son aide à qui que ce soit, de plus minable démon inférieur jusqu'à ses frères et sœurs. Financer une guerre pour Belial? La guerre est toujours profitable. Offrir à Asmodée le dernier cri des moyens de torture exquise pour ses jouets? Tant que son prix est honnête. Les meilleurs coussins pour Belphégor? Il pourra prêter la force de ses larbins plutôt que la sienne. Belzebuth as faim? Faites cuir un buffet des serviteurs les moins utiles. Azazel est vexé de ne pas être le plus beau de la fête? Le voilà maître de cérémonie, la pièce centrale de la soirée, le grand patron. Mephistopheles pense que les autres sont trop gâtés? Il en aura deux fois plus... enfin, c'est ce que Mammon lui affirmera.

C'est toute une gymnastique que de faire croire à tout le monde qu'il as été contenté alors qu'il ne verse que des miettes dans leur bol, cela demande des trésors de diplomatie, des efforts qu'il est prêt à déployer à chaque démon qui rejoint leur rang, à chaque âme damnée qui leur appartient. Ceux qui pensent que les enfers sont un bordel sans organisation n'y ont jamais mis les pieds où n'ont pas bien ouverts les yeux. Cet endroit est devenu l'antre du profit, de la paperasse et des procédures. Après tout, ces taxes ne se ramasseront pas seules. Mammon ne s'est cependant jamais plein de la moindre charge de travail, il as toujours affiché par delà son opportunisme naturel un dévouement sans faille à la cause des enfers, un presque fanatisme appliqué à ses méthodes de gestion ayant pour objectif d'amener toujours plus de fidèles du côté des ténèbres. Cette guerre se gagnera avec des moyens important, et qui d'autre que le Prince des enfers avec les yeux sur la comptabilité pour le faire? Car les passages sont de nouveau ouverts, lui et les siens peuvent de nouveau entrer dans le monde des mortels et y semer la mort et la destruction, le conquérir et en faire la prochaine administration à la gloire de leurs sombres géniteurs. Mammon as donc suivi les autres pour préparer le chemin, ouvrir la voie pour les légions infernales.

Son arrivée l'avait empli d'optimisme, Arcadia est plus faible que jamais, ses habitants ramollis par l'absence quasi totale des siens, leur foi éparpillée aux quatre vents et réduite à une vaste plaisanterie, un assemblage hétéroclite d'être inférieurs et sans aucune union. Avec un peu de chance, cette conquête pourrait même se faire avec un budget inférieur à celui prévu, ce qui veut dire bien sûr plus de profits pour lui. Il as donc entamé le travail de reconnaissances, tentant peu à peu d'acheter et contrôler par l'argent divers points clés dans chaque pays, des endroits capables d'offrir l'asile aux démons et de faire le ménage quand ceux-ci dépassent les limites de leurs sombres seigneurs. Un ensemble d'organisation qui deviendra la Guilde Bancaire Arcadienne, dirigée par un homme de paille inconscient d'accomplir là l'œuvre des enfers et poussant jour après jour les inégalités financières sur tous les territoires. Toujours en percevant sa taxe habituelle bien sûr, les coffres ne se remplissent pas seuls.