Le secret des mercenaires de la colère (ft. Bunehilde B. Gundersen)

Les derniers jours avaient été long. Des journées de marche à travers Arcadia pour aller d'un point à un autre. La vie de mercenaire n'a rien de tranquille, il faut aller là où on peut potentiellement avoir besoin d'eux. Braedon était une contrée assez grande, au départ, ils étaient au Nord et avait terminé leur campagne pour un village qui avait besoin de se débarrasser d'une bande de pillard qui sévissait dans le coin depuis des semaines. Du menu fretin... Bélial n'avait même pas eut besoin d'intervenir, laissant les hommes qu'elle avait engagé se faire plaisir à massacrer les malheureux qu'on leur avait demandé de tuer. A présent, la troupe retournait au centre de Braedon et ceci occasionnait plusieurs jours de marche. Brunehilde avait son cheval, alors elle s'en fichait et elle aurait pu se téléporter aussi, mais les démons devaient rester inaperçu, alors il fallait jouer la carte de la normalité.

Tout le monde était impatient de se poser, surtout pour dormir dans un lit ayant un matelas confortable et bien moins dur que le sol et la paille. Tout le monde se divisa dans diverses auberges avec l'ordre de ne faire aucun grabuge. La discrétion était importante. La demoiselle choisit l'une des meilleures auberges, mais elle le pouvait, c'était elle la cheffe et surtout la princesse. Puis, elle décida de passer du temps dans la Taverne la plus proche histoire de manger et boire un peu. Bellator avait à faire ailleurs, alors il ne l'accompagnait pas, mais d'autres membres du groupe était dispersé un peu partout dans la salle.

La démone buvait tranquillement avait deux hommes de confiances, des démons de haut rang en qui elle pouvait avoir confiance. C'est là qu'un autre démon, de plus bas niveau, qu'on pourrait plus facilement qualifier de troufion, arriva pour lui présenter quelqu'un. "Pardonnez moi de vous interrompre Brunehilde, mais cette femme voudrait vous parler." Le démon se décala un peu sur le côté pour montrer la femme derrière lui. Il attendait de savoir si elle acceptait où pas. Finalement, elle fit un hochement de tête pour lui dire que c'était bon. Ensuite, elle regarda les deux hommes avec elle pour leur faire comprendre qu'ils pouvaient la laisser seule. "Je vous en prie, prenez place très chère." Sa voix était calme et douce et elle montra une chaise libre devant elle. Elle ne connaissait pas la demoiselle et elle ne pouvait pas connaitre tout le monde de toute manière. "Vous vouliez me parler ? Est-ce que vous acceptez de boire quelque, ça sera plus conviviale." En gros, elle invitait la demoiselle, c'était généreux, mais aussi un moyen de ne pas donner l'impression que quelque chose était en train de d'être comploté. Boire et discuter c'était ce que tout le monde faisait, alors il lui faut également une pinte d'une boisson quelconque. "Vous savez déjà qui je suis. Puis-je savoir qui vous êtes ?" questionne t-elle pour savoir à qui elle avait à faire ?

La jeune femme était à présent assise devant elle. Ces hommes étaient partis non loin, mais elle n'avait clairement pas besoin d'eux pour se défendre. Bélial était après tout une princesse, clairement d'un niveau supérieur comparé aux personnes qui se trouvaient autour d'elle, mais parfois c'est mieux d'avoir des personnes qui sont là pour se battre à sa place. La commande pour les boissons fut passée en la disant à haute voix juste après avoir fait signe au serveur. Ceci ne prendra que quelques minutes à arriver, le service est plutôt du genre rapide dans coin.

A présent commençait cette rencontre, la demoiselle se présenta sous le nom d'Alinor Breeze, inconnu pour le moment aux oreilles de Hilde. Sa véritable identité était Noëma, une démone de rang supérieur, voilà qui était intéressant. Jusque là, elle n'avait jamais entendu parler d'elle, mais il faut dire qu'il y a tellement de démon, qu'il est impossible pour la princesse de connaitre tout le monde. Le plus amusant, c'est qu'elle disait être lié à l'envie, mais qu'elle venait voir la colère. En même temps, elle ignore si son frère est sorti de l'Enfer. Jusqu'ici, elle n'a eut l'occasion de croiser que Asmodée. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, l'un des hommes qui étaient à coté d'elle juste avant posa les verres qu'elles avaient commandé avant de repartir.

Alinor indiqua être à la recherche d'un travail. A l'entendre, elle pourrait lui être utile. Avant c'était une espionne, d'ailleurs elle était aussi guérisseuse, une bonne couverture pour jouer les espions. Elle était de nouveau une soigneuse. Même sans jouer les espionnes, sa troupe de mercenaire pourrait avoir besoin d'elle. Soigner des blessures, c'est monnaie courante, surtout avec cette bande d'idiot qui parfois se battent entre eux soit car ils ont trop bu, soit pour des divergences sans importance. Son interlocutrice parla également de son pouvoir, elle pouvait voir des choses en touchant les gens et surement les objets, c'est ainsi qu'elle l'avait vu. Elle espère que peu de personne ont ce type de pouvoir, elle aimerait ne pas être démasqué par des non démons trop tôt. "Alors tu voudrais travailler pour moi ? Tu n'as pas peur ? Je suis loin d'être aussi douce que mon frère, tu sais." Méphistophélès pouvait être dur, mais surement pas aussi violent qu'elle pouvait l'être. "Tu pourrais être très utile parmi nous. Des blessés, j'en ai continuellement. Et si tu es prête à continuer de jouer les espionnes, tu pourrais récolter de précieuses informations. Mais comment puis-je être certaine que tu es digne de confiance et que par exemple tu n'es pas ici pour faire de l'espionnage pour mon frère ou qui que ce soit d'autre ?" demande Bélial en prenant sa pinte. C'était normal d'évoquer ce type d'idée. Faire confiance à une espionne c'est difficile et jouer double ou triple jeu ça c'est déjà vu. "Je préfère te prévenir, je ne tolère pas la trahison. Si tu bosses pour moi, tu devras être loyale." Elle leva sa pinte à ses lèvres et en bu une gorgée. Elle attendait de voir ce qu'elle allait penser de tout ça. Elle ne se montrait pas réellement dure, elle disait juste la vérité. A quoi bon arrondir les angles si c'est pour mentir ? C'est mieux d'être clair et d'éviter les malentendu.