Un moment au calme + Alma & Juliana

Un moment au calme

Juliana Ruewen & Alma Nohr

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Je venais de descendre du cheval que m’avait prêté Mathias pour la journée. C’était rare qu’il en vienne à se séparer de son cheval mais j’avais besoin d’un peu d’air et je crois que lui également. Nous n’avions jamais été aussi proches et aussi souvent l’un avec l’autre. Et nous avions du mal à nous y acclimater à cette nouvelle habitude. Une nouvelle habitude qui m’était un peu tombée dessus sans que je ne m’y attende. A vrai dire, j’étais heureuse de faire la route avec lui, j’étais juste surprise qu’il me propose une telle aide. On ne pouvait pas dire que notre relation était facile ou coulait de source, loin de là. En réalité, je ne savais même pas ce que l’on était l’un pour l’autre. Nous avions une relation très particulière, entrecoupée de rencontres plus ou moins intenses mais toujours pleine de surprises. Comme cette fois-ci mais j’avais espoir que cette fois-ci, il resterait à mes côtés plus d’une semaine...

En chemin, je m’étais fortement éloignée de l’auberge où Mathias et moi nous avions élu domicile. Mais, étant une habituée des voyages et des passages dans la capitale d’Arcadia, j’avais réussi à revenir très rapidement à notre point de chute. Une fois la lourde porte ouverte, j’avais découvert une auberge bien plus remplie que ce matin. J’aimais l’ambiance de cette auberge où j’avais mes habitudes. La tenancière me lança un sourire en me voyant revenir et me demanda comment s’était passé ma petite escapade. En rigolant, je lui expliquais où j’avais atterri et elle rigola avec moi. Elle me prépara un petit bol de soupe aux légumes qu’elle venait de terminer et je la remerciai avant de me retourner pour trouver une place où déguster ce délicieux festin. Je vis une blonde assise à une table seule et je décidai de me diriger vers elle, espérant qu’elle accepte de partager son repas à mes côtés. Un large sourire aux lèvres, je m’approche d’elle et lui demande :

« Je peux m’assoir avec vous ? »

(c) oxymort

Un moment au calme

Juliana Ruewen & Alma Nohr

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La jeune femme assise leva la tête vers moi, elle me semblait sympathique et avenante. J’avais fait le bon choix même si c’était un choix étrange venant de ma part. Ce n’est pas que je ne suis pas sociable mais j’ai tendance à avoir du mal à aller vers les autres, je suis méfiante. Et pour cause, pendant de très nombreuses années, j’ai été la proie des enfants du lycée, j’étais harcelée sans arrêt. Non seulement j’étais orpheline mais en plus, une hybride, ça n’arrangeait pas mon cas. Alors, j’avais tendance à observer avant de me lancer tête baissée. Pourtant, depuis quelques jours, je suis plus franche et cela se confirme alors que je me retrouve face à la jeune blonde que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam.

« Merci !»

Dis-je simplement en m’asseyant à ses côtés. Je suis contente de pouvoir discuter avec quelqu’un d’autre que Mathias. J’aime Mathias et j’aime passer du temps avec lui sauf que notre petit jeu me fatigue parfois. J’ai envie de liens plus simples, d’une compagnie qui ne me ferait pas me poser dix milles questions. Il me semble toujours m’échapper et je suis fatiguée de notre relation. Et puis, je commence à ressentir le besoin de voir d’autres personnes. Je l’aime mais j’ai l’impression que nous sommes trop souvent ensemble, je n’en ai pas l’habitude...

« Moi c’est Alma ! »

Lui répondis-je tout en lui souriant, je prends une première bouchée de ma soupe et j’écoute la suite. Elle me demande si je viens souvent ici et je ne peux m’empêcher de sourire.

« Très souvent ! Je suis souvent sur les routes pour mon métier ! Je suis danseuse professionnelle ! Je viens souvent à Braedon et cette auberge est un peu ma seconde maison ! »

Je lui fais un clin d’œil, je n’ai pas la prétention de croire qu’elle sait qui je suis. J’ai beau être une danseuse professionnelle, je ne suis pas ce qu’on peut appeler une personnalité connue à Arcadia. Certaines personnes me suivent sur mes tournées mais très souvent, ce n’est pas le cas. Je reprends une gorgée avant de continuer en lui posant une question :

« Et toi ? Tu viens souvent ici ? Tu fais quoi dans la vie ? »

J’ai l’impression d’être un peu bête avec toutes mes questions mais j’aime apprendre à connaître de nouvelles personnes et Juliana me semblait vraiment chouette. Je la sens ouverte à la discussion et ça me pousse à continuer cette conversation.

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Un moment au calme

Juliana Ruewen & Alma Nohr

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Installée face à cette nouvelle connaissance, je commençais donc à manger tandis qu’elle m’assure que je n’avais pas besoin de la remercier. Je souris légèrement, je me doute de la raison pour laquelle elle me dit cela. Cela me rassure quant à la gentillesse de cette nouvelle tête dans ma vie. Après tout, l’humilité qui se dégageait de cette phrase était palpable et cela se lisait même sur son visage. Je me présente également, comme tout cela va de soi, on aime toujours savoir à qui on parle. Je ne sais pas si notre discussion donnera quelque chose d’autre, si nous deviendrons amies mais clairement, si je ne me présentais pas, cela n’arriverait jamais. Or, au vu de la gentillesse de cette jeune femme et de la douceur qui se lisait sur son visage, je me disais qu’il ne serait pas étonnant qu’un lien se crée entre nous deux. Puis, nous en venons à mon métier, ce n’était pas volontaire de sa part, elle me demandait juste si je venais souvent par ici. Néanmoins, comme c’est souvent pour le boulot que je viens ici, je ne pouvais pas faire autrement. Je ne cours pas après la gloire, je danse pour mon plaisir, pour me libérer de mes tensions et de mes problèmes. J’ai commencé la danse quand j’ai commencé à être brimée par les autres, j’ai commencé à me libérer de mon enfer grâce à la danse. J’ai eu la chance de pouvoir faire de ma passion mon métier et je mesure combien cela est rare.

« J’ai mon petit succès mais rien qui me permette que ça me monte à la tête ! »

Dis-je en rigolant. Puis, je reprends :

« Par contre, je suis agile mais j’ai peur du vide donc, grimper aux arbres pour moi, c’est plus compliqué ! »

Puis, je lui retourne sa question, si j’ai mes habitudes dans cette jolie auberge, je n’ai pas souvenir de l’avoir vue quand j’étais de passage ici. Mais, cela ne voulait pas dire qu’elle n’y venait jamais. D’ailleurs, elle me confirma qu’elle y venait de temps en temps, il se peut que nous nous étions croisées sans même nous remarquer depuis le temps. Elle venait également de m’informer qu’elle avait vécu à l’institut pendant un moment, il y a longtemps, ce qui me prouvait que j’avais en face de moi une créature qui pouvait vivre très longtemps et jeune. Une elfe probablement. L’institut, que de mauvais souvenirs j’avais là-bas, j’y étais la tête de turc et franchement, je n’y avais que peu d’amis. Autant dire que j’étais heureuse d’avoir quitté cet endroit. Mon seul bon souvenir avait été cette soirée où j’avais rencontré Mathias mais le lendemain, à l’institut, ça avait été la douche froide à nouveau.

« Oh ! Ça doit être génial comme métier, tu élèves quoi ? »

Je trouvais passionnant de vivre parmi la nature et d’y travailler. C’était un métier dur mais j’étais sûre qu’il était reposant mentalement. Vivre parmi la nature apaisait énormément les esprits. Cela me confortait dans l’idée qu’elle était une elfe.

« Parfois, le changement fait du bien, je sais ce que c’est ! »

Dis-je pour rebondir sur la fin de sa phrase concernant son voyage. Puis, alors que je prenais une nouvelle cuillérée de ma soupe, elle me demanda d’où je venais tout en m’assurant que je n’étais pas obligée de répondre. J’étais parfois naïve malgré les brimades que j’avais reçues dans mon enfance et j’avais une tendance naturelle à ne pas cacher d’où je venais ou qui j’étais. Pourtant, ma condition d’hybride aurait dû me pousser à être plus méfiante et à vouloir me cacher. C’était d’ailleurs cela qui avait déclenché mon statut de bouc-émissaire à l’institut.

« Ça ne me dérange pas de répondre ! Je viens de Woodpine, j’ai été élevée par des nymphes parce que j’ai été abandonnée à la naissance ! Très longue histoire que l’histoire de ma vie ! »

Dis-je en rigolant un peu. Néanmoins, cette blessure était toujours vivace dans mon cœur et j’avais du mal à accepter cet abandon. Non seulement ma mère m’avait abandonnée quand j’étais encore un bébé mais en plus, elle ne regrettait pas son geste, loin de là. Quant à mon père, je ne savais pas s’il était au courant de mon existence et si oui, avait-il seulement envie de m’avoir dans sa vie. J’avais hérité de son côté sorcier et non du côté lycanthrope de ma mère mais qu’en était-il de son autre famille ? Je n’étais pas certaine qu’il serait enjoué de me voir éclater la famille qu’il s’était construite depuis lors.

« Mais, je suis en route vers Norbury pour retrouver mes racines de sorcière ! Je crois que je vais m’y installer pour quelques temps ! »

Je finis de boire ma soupe tandis que je lui retourne à nouveau la question :

« Et toi ? Tu habites où ? J’ai cru déceler chez toi un brin d’elfe mais je me trompe peut-être ! »

Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil.

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Un moment au calme

Juliana Ruewen & Alma Nohr

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Je hoche de la tête pour confirmer ses paroles : savoir resté soi-même était l'un de mes mantras. J'avais passé mon enfance à me faire persécuter à cause de mes origines alors que j'aurais pu facilement dire que j'étais une sorcière. Ma vie aurait été bien plus simple si j'avais menti sur qui j'étais. Pourtant, j'en étais incapable, c'était plus fort que moi, je mentais très mal. Chose qui allait être compliqué si je devais rencontrer mon père et sa famille. Comment allais-je faire si je voulais les rencontrer de manière incognito ? Pour être honnête, je ne savais même pas encore comment la rencontre allait se passer. Irai-je sans dévoiler qui j'étais ou dirai-je qui je suis directement. C'était une question que je ne me posais pas encore pour tout dire. Je souris quand elle me propose de m'aider pour vaincre ma peur, c'était une jeune femme agréable et bien gentille. J'avais pas mal de phobies mais clairement, le vide était ma plus grosse peur.

« Merci de ta proposition ! Mais, tu vas avoir du boulot avec moi, c'est une phobie que j'ai du mal à apprivoiser ! »

Je rigole un peu en m'imaginant la scène. Elle m'apprend que sa famille et elle élèvent toutes sortes d'animaux, même les plus sauvages. Je trouve cela tellement admirable, comme elle le fait si bien remarqué, tout le monde a le droit de vivre. Si les nymphes n'avaient pas pensé comme cela, moi aussi j'aurais été seule et abandonnée. Ok, je ne suis pas une créature sauvage mais à notre niveau, les hybrides étaient considérés comme des moins que rien. J'aurais pu finir seule et dans la rue si les nymphes n'avaient pas pris soin de moi. Pour cela, je leur en serais éternellement reconnaissante.

« C'est très noble de votre part et c'est vraiment chouette  »

Nous continuons notre conversation et j'en viens à parler de mon abandon. Je me sens bien en présence de la jeune blonde et les mots sortent sans même que je m'en rende compte. Elle m'inspirait confiance et j'avais envie de lui en dire plus. Je ne lui expliquais pas que j'étais une hybride mais cela semblait aller de soi.

« C'est l'un des peuples les plus gentils que j'ai croisé ! Sans elles, je n'en serais pas là où j'en suis ! Malgré tout, il est vrai que ce n'est pas tout le temps facile de se dire d'avoir été abandonnée ! Mais bon, après avoir rencontré ma génitrice, je me dis que j'ai de la chance de ne pas avoir été élevée par elle ! »

Je souris un peu avant de rajouter :

« Et peut-être que je vais encore moins le regretter après avoir rencontré mon père ! »

J'allais être fixée mais je n'étais pas certaine d'être rapidement fixée. Cela dépendrait de la longueur de mon voyage, du courage dont je ferais preuve pour rencontrer mon père et sa famille. Bref, ça prendrait peut-être longtemps avant que je sois fixée. Je gardais espoir que les choses se passent bien mais j'avais quand même peu d'espoir. Je terminais ma soupe alors que je répondais à sa question :

« Oui, je suis une sorcière ! Je possède le pouvoir d'aquakinésie, c'est pratique pour me défendre ! Je dois dire que cela m'a bien aidé quand j'étais plus jeune, même si j'avais parfois du mal à le contrôler ! »

Je lui fis remarqué que je pensais qu'elle était une elfe. Ce n'était pas ses oreilles qui m'avaient mises sur la voie mais plutôt sa douceur et sa gentillesse. Vivant à Woodpine, j'avais souvent croisé des elfes et elle me semblait être en accord avec ce peuple. Elle me confirma la chose ainsi que le fait qu'elle vive aussi à Woodpine.

« C'est marrant ça ! Je n'ai jamais vu le refuge de ta famille mais je crois en avoir entendu parler à Woodpine d'ailleurs ! On a sûrement dû se croiser par moment ! Une elfe alors ! Tu as hérité d'un pouvoir ? »

Je ne fis pas de remarques sur son âge, celui-ci n'était pas important à mes yeux. Le courant passait bien entre nous et c'était le plus important. D'autant que pour des créatures qui pouvaient vivre très longtemps, cela avait moins d'impact.

« Non, je suis une hybride ! Ma mère était un loup-garou et mon père un sorcier ! J'ai hérité du côté de mon père ! Je dois avouer que ça m'arrange ! Bien que j'ai quelques amis loups-garous, ils me semblent parfois si impitoyables ! »

En disant cela, je pensais à ma mère et à sa façon féroce dont elle m'avait renvoyée. Ca n'était pas des tendres et finalement, cela me correspondait peu. J'étais plus adaptée à un environnement près des nymphes.

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Un moment au calme

Juliana Ruewen & Alma Nohr

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Ce genre de moments est l’une des choses que j’aime le plus dans mon métier. Souvent sur les routes, j’ai tendance à rencontrer pas mal de monde. Parfois, je me fais des amitiés durables, parfois, ce ne sont que des rencontres rapides mais c’est toujours chouette de pouvoir discuter de la sorte avec de nouvelles personnes. Quand j’étais petite, je n’aurais jamais osé faire une telle chose, le monde me faisait peur. J’avais peur de ma situation d’hybride, j’avais peur de me faire persécuter comme j’en avais l’habitude à l’époque. Les enfants étaient méchants et très cruels envers moi parce que je n’étais ni totalement lycanthropes, ni totalement sorcière. Bien sûr, mes pouvoirs étaient ceux des sorciers mais du sang de lycanthrope coulait dans mes veines tout de même. Rajouter à cela qu’aucun de mes parents ne m’avaient élevé – abandonnée par ma mère, mon père ne connaît même pas mon existence – cela faisait de moi le bouc-émissaire de la classe…

« Tu es adorable ! Je sais que tu as raison, il faut bien affronter son propre obstacle ! Je le ferai un jour mais c’est un autre obstacle que je suis sur le point d’affronter ! Ca me suffira pour l’instant ! »

L’idée de retrouver mon père me faisait assez peur comme ça pour éviter de rajouter le fait que je devais aussi affronter ma peur du vide…

« Je crois que si je n’étais pas devenue danseuse, j’aurais travaillé avec les animaux aussi ! Etre élevée par des nymphes nous apprend à aimer la nature sans condition ! »

Dis-je en lui faisant un clin d’œil. J’aborde le sujet un peu difficile, celui de mon abandon. Je ne regrettais pas d’avoir été élevée par des nymphes, je pense même avoir eu beaucoup de chance mais j’avais besoin de réponses sur ma naissance et ce que cela impliquait.

« Je pense que je suis un accident ! Mes parents ont eu une aventure d’un soir et hop ! Me voilà ! »

Quand je dis cela, je baisse les yeux, un peu honteuse sans vraiment être à l’origine de cette situation. Je ne sais pas ce qui a poussé ma mère à me garder mais elle est arrivé à son terme de grossesse mais n’avait pas su m’élever. D’une certaine manière, je pouvais avoir de la gratitude de m’avoir portée jusqu’à son terme. Et de m’avoir confiée à l’un des peuples les plus pacifistes.

« J’ai un peu peur de ce qui va arriver ! Mais comme tu le dis, ma famille ce sont les nymphes ! Elles m’ont élevée, protégée et ont fait de moi celle que je suis aujourd’hui ! »

Nous discutons de qui nous sommes, à présent, je lui explique que j’ai hérité des gènes de mon père et le pouvoir qui est le mien.

« Oui, ce fut un long apprentissage mais maintenant, je le maîtrise bien et il m’aide beaucoup ! Surtout pour me défendre parce que je suis du genre pacifiste ! »

Je trouve ça étonnant de rencontrer quelqu’un qui habitait près de chez moi mais pas près de chez moi. Je n’en avais pas l’habitude mais en même temps, elle avait raison, le territoire était tellement grand. J’aurais été plus étonnée de ne pas connaître une nymphe habitant Woodpine qu’une elfe habitant au même endroit.

« Si j’étais venue un jour chez vous au ranch, on se serait rencontrées bien avant ! Comme quoi, ça s’est joué à peu ! Oh ! C’est chouette ça comme pouvoir, surtout si tu le maîtrises depuis toute petite, ça doit comme faire partie de toi ! »

Je penche la tête d’un côté, réfléchissant à ce qu’elle venait de me dire. Oui, elle n’avait pas tort mais certaines créatures avaient une réputation plus impitoyable que les autres.

« Tu n’as pas tort mais certaines créatures en ont plus que d’autres dans leur rang ! »

Dis-je avec un petit sourire en coin. Les elfes et les nymphes faisaient, par exemple, partie des créatures qui en avaient certainement moins.

« Je dois dire que ça m’a permis de me forger mon caractère mais parfois, je regrette de ne pas être née de deux parents du même héritage ! Ça peut être intéressant quand les parents élèvent leurs enfants mais pour ma part, ça n’a pas été le cas ! Finalement, quand on regarde bien, j’ai presque trois héritages pour ma part ! Mais, un dont je ne connais rien, un dont j’ai hérité des pouvoirs sans comprendre le fondement et le dernier qui est celui dont j’ai suivi l’éducation et qui a construit ma personnalité ! La part la plus importante finalement ! »

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