It's a bird! It's a plane! It's coming right for us! RUN! [PV Claryss Duwed]

Les bois éternels, terre sacrée et mythique des elfes, des terres qui avaient bien failli disparaître avant la naissance de bien d'entre eux. Tous savent ce qu'est le grand incendie, le brasier qui as emporté une partie des leurs et de leur bien aimée forêt, le feu et l'ennemi naturel de ce peuple, c'est même grâce à lui que peut-être créé le fer qui les affaiblit, comme si les ravage de son appétit vorace sur les plantes n'était pas suffisant. Alwin avait juré de protéger les bois éternels en devenant garde-chasse, il avait juré de dédier sa vie à la protection de cet espace unique au monde. Il avait toujours aimé cet endroit ou la lumière magnifiait chaque fleur, buisson ou arbre, un lieu de pure magie visuelle et d'enchantement. Quel monstre pourrait bien vouloir mettre en danger tel lieu? Sans doute les autres races, probablement jalouses de ne pas aussi bien maîtriser leurs espaces naturels, jaloux de la beauté hors du temps de ce lieu qui était là avant eux et le serait après. Aussi grand fut son choc d'apprendre que ni plus ni moins qu'un dragon avait été observé par delà l'épaisse cime des arbres, selon toute vraisemblance, l'être ailé avait finit par atterrir dans une clairière proche du dernier endroit connu et pris forme humaine, difficile de dire ou il se trouvait à présent, mais c'était pour ça qu'on l'envoyait, pour traquer la bête.

Trouver les traces d'atterrissage d'un dragon n'avait rien de complexe, le vent puissant provoqué par les ailes de sa forme réelle avait balayé une partie de la végétation au point d'atterrissage et balayé le reste, les traces qui en venaient étaient celles de diverses créatures effrayées par l'immense prédateur, un Alicorne semblait avoir pris son envol, dérangé en pleine dégustation d'un appétissant buisson rempli de baie. Mais à partir de là, la piste était moins évidente, les pas se perdaient régulièrement dans d'autres traces plus récentes, il avait quelques heures de retard et une pluie récente était là pour lui compliquer la tâche, heureusement pour lui, le dragon ne semblait pas prendre de précautions particulières dans son exploration des lieux, branches cassées et buissons piétinés lui indiquaient le chemin. Heureusement pour lui, son rythme soutenu était bien supérieur à celui du dragon sous sa forme humaine, la piste devenait fraîche, aussi il s'arma de son arc et engageât la hampe d'une flèche à pointe d'obsidienne contre la corde, ses yeux observant les lieux qu'il connaissaient comme le fond de sa poche. Il y avait une petite chute d'eau non loin, au vu de l'heure, le dragon y ferait sans doute un arrêt, ou serait ralenti par l'obstacle. C'était sa chance, il prit de la hauteur dans les arbres, profitant des épaisses frondaisons pour passer de l'un à l'autre, il ne tarda pas à entendre le bruit de l'eau, il touchait au but.

Les lieux étaient comme dans son souvenir, la cascade d'une dizaine de mètre s'écoulait à un rythme étrangement furieux, ses yeux scannèrent la zone à l'abri derrière d'épaisses feuilles, la pointe d'obsidienne au bout de son arc suivant le mouvement imprimé par son corps en rotation. Un petit groupe de marcassins et leur mère passaient de l'autre côté du cours d'eau, imprimant le seul mouvement dans son champs de vision, avait-il été trop lent? Il en doutait et ne relâcha donc pas un seul instant son attention, il n'eut pas à attendre longtemps pour capter quelque chose au loin, une silhouette humanoïde, son arc se tendit instantanément et la flèche pointa vers la cible qu'il détailla un instant. Elle n'avait pas l'air spécialement alerte, ni hostile, il relâcha la pression sur la corde de son arc composite avant de s'enrouler au mieux dans sa cape kaki, elle n'était pas si loin que ça, à portée de voix.

-Le feu des dragons n'est pas le bienvenu ici. Les terres du royaume des elfes sont protégées, qui êtes vous et quelles sont vos intentions étranger?

Il ne restait plus qu'à espérer que la végétation le camouflerait suffisamment bien pour qu'il ne soit pas repéré.

Plusieurs jours d'affilés que Claryss explore tranquillement la forêt Woodpine. Les espèces animales ou autres fascine Claryss, d'autant plus qu'il s'agit souvent des espèces très peu répandues à Shadowfen. Claryss passait son temps à s'en filer un encas puis prends son envole à différents coin du territoire, à chaque nouvelle espèce de faune et flore Claryss dessine minutieusement l'espère et y note après scrupuleusement la couleur, les particularités des fois pendant plusieurs jours elle va observé la même espèce. Des fois ça dure quelques secondes, tout ce monde botaniste la fascine tellement, qu'il lui arrive même de crayonné avec de l'encre des espèces qui pourraient se reproduire entre elle tellement elle semble fasciné par ce monde. C'est bien la seule chose qu'elle peut faire à longueur de journée autrement continuer à suivre les cours au Palais royal n'a aucun intérêt selon elle. Claryss a toujours eu des bonnes notes malgré qu'elle n'avait pas forcément la volonté d'aller en cours. Claryss était plutôt une grande rêveuse sans pour autant avoir de grand projets, on peut dire qu'elle à quand même l'espoir de réconcilier sa famille mais hormis cette grande espérance en ce qui concerne son avenir lointain elle est très songeuse, elle aimerait devenir botaniste à plein temps avoir un grand laboratoire de toute espèce différente et étudier les évolutions possible, mais cela serait indigne d'une princesse. Une princesse n'a pas besoin de travailler.

Ce jour-là, Claryss observait les espèces qui nagent près de la grande cascade de Woodpine. Le reflet du soleil sur l'eau piquait les yeux, les fleurs étaient parsemées de fine goutelette d'eau, Claryss avait l'impression de se retrouvé dans un des grands tableaux exposé dans la salle du trône au palais tellement le paysage était si irréelle. Tellement irréelle qu'une voix l'a sortis de ces songes. une voix ? Mais d'ù pouvait-elle provenir Claryss avait beau tourné la tête dans tout les sens. Et bien aiguisé ces sens aussi pour deviné d'où pouvait provenir la présence mais aucune idée. Qu'elle solution s'offrait à elle répondre à la menace de l'homme - détails déterminé par la voix grave - Claryss n'avait pas d'autres solutions toute façon, mais s'adresser à quelqu'un que l'on voit pas et assez délicat. Fallait-elle qu'elle reste sur ces gardes et donc montrer qu'on est pas une fillette ridicule.  

- Je fais de simple recherche dans la forêt, j'aurais déjà foutu le feu à la forêt si j'avais voulu et je serais repartis sans même que vous ayez le temps de revenir alors si j'avais eu l'intention de foutre le feu je l'aurais fait depuis belle lurette.

Ce qui est complétement faux, Claryss ne sait absolument pas maîtriser le feu la seule chose qu'elle sait faire c'est voler et se protéger avec ces écailles. Mais mentir c'est un peu comme être sur de soi et c'est pas comme-ci elle n'allait jamais avoir ce pouvoir d'ici quelques années elle allait les acquérir. Ne pas se démonter c'est que Claryss se répète dans sa tête comme ça. Claryss pouvait au moins montrer qu'elle sait se défendre.

- A qui ai-je l'honneur ?

Claryss essaye de monter le ton de sa voix pour qu'elle puisse porter jusqu'à l'homme.

Alwin as bien du mal à retenir un soupir soulagé quand la personne plus bas confirme, bien que par le biais de menace, qu'elle est un dragon, après tout, avec un peu de malchance il aurait bien put tomber sur un quelconque visiteur des lieux et lui filer une peur bleue pour rien. Un des désavantages de sa diligence est qu'il saute souvent aux conclusions. Il détaille un peu mieux la fameuse dragonne, il est vrai qu'une fois métamorphosés on pourrait les confondre avec des humains, lui n'a jamais eut la curiosité de partir bien loin de ces terres, toute sa vie est ici, sa famille, ses proches, son métier. En réalité il n'en sait pas beaucoup sur eux, à part leur capacités de changeforme et leurs flammes, il pense sincèrement qu'une simple pointe d'obsidienne pourrait percer leur armure. Il ne sent donc pas en grand danger quand elle formule des menaces, mais il sait aussi qu'un feu ici serait désastreux, le cours d'eau n'empêcherait pas les flammes de passer, il suffirait d'une braise, d'une étincelle trop vive s'échappant du brasier, il garde donc son arme baissée, pour l'instant, peu désireux de mettre littéralement le feu aux poudres et provoquer une catastrophe.

Elle n'as pas tort non plus, enflammer les lieux n'aurait pas dut lui causer de problèmes, et elle ne semble pas hostile, pour l'instant cela la rends suspecte malgré le bon sens évident. Il se déplace derrière les feuilles des arbres, de peur d'être déjà repéré, il ne veut pas laisser la moindre chance à sa proie, le chasseur se doit d'être insaisissable. Puis elle lui demande qui il est, bien sûr il as noté qu'elle n'avait pas donné son nom, et ça c'était vraiment suspect, Alwin aurait put raconter un gros bobard, l'idée lui traversa l'esprit, de dire qu'il était une sorte de gradé elfe, que tous ses hommes l'avait encerclée, mais il doutait qu'un bluff aussi gros tienne une inspection minutieuse, et c'était le risque de la voir s'envoler en brulant tout sur son passage. Ca et sa franchise naturelle coupa net le flot de telles pensées.

-Je suis un des gardiens de la forêt.

Alors qu'il prononce ces mots, il fait un bond agile jusqu'à la branche d'un autre arbre, le regard toujours rivé sur cette dragonne dont il ne connaît pas le nom, il sent que sa trajectoire et mauvaise au moment ou son deuxième pied quitte la branche et il retient un juron en se rattrapant de justesse. Il as l'impression d'avoir croisé son regard, l'a t'elle repéré ou se fait-il des idées? Pas le temps de penser à ça, il progresse et se camoufle de nouveau, il doit changer son angle d'approche. Son arc gagne en bandoulière, il sort une dague en obsidienne de son fourreau et s'aide de cette dernière pour descendre de l'arbre par le tronc. Alors qu'il est à mi-chemin et après que quelques dizaines de seconde se soient écoulées, il tente reprends la parole. Mais repense à ce qui s'est passé juste avant, quand il as croisé le regard de cette étrangère, son cœur qui manque un battement et son corps qui dévie de sa trajectoire, il étouffe un grognement et se décide à reprendre la discussion.

-Les créatures qui manipulent le feu n'aiment pas la nature, elles la consomme. Qu'y as t'il à apprendre de ce que l'on détruit?

Il sait qu'il l'a perdue de vue, il doit reprendre l'avantage, il termine sa descente et disparaît dans d'épais buissons. Quelques mètres et il constate qu'elle ne semble pas avoir bougée. Etrange, il garde sa dague à la main et comprends vite qu'à part avec une flèche, il n'atteindra jamais la dragonne, pourtant, il se sent réticent, curieux presque. La lumière divine des lieux la baigne avec grâce, en cet instant, il lui trouve la beauté du perce-neige, une fleur rare persistant dans un environnement hostile, sa respiration se coupe quelques secondes et il tente de se concentrer de nouveau : sa mission, en savoir plus, chasser le dragon de la forêt. Il ne sait pas quand on lui as parlé du deuxième, mais il serait idiot de ne pas le faire. N'est-ce pas?

-Vous ne m'avez pas donné votre nom.

Le vent se lève, balayant sa capuche de sa tête alors qu'il se lève d'un bond dans une petite gerbe de feuilles arrachées, l'arc simplement tenu devant lui, une flèche à pointe d'obsidienne engagée, mais la corde toujours aussi plate, le projectile pointe vers le sol pour l'instant. Alwin as confiance dans sa réaction, à cette distance, cette flèche aura percé le cœur de la dragonne avant qu'elle ne pense à se jeter sur lui. Au fond de lui, il se surprends de nourrir l'espoir qu'il n'aura pas à le faire, sa main se crispe sur la hampe de la flèche.

-Je suis Alwin. Et vous êtes loin des terres des dragons, très loin.

Se sentir observée, c'est une chose qu'avait appris Claryss par les cours qui se déroulait au palais, on lui avait appris des prises d'autodéfense pour que lorsqu'elle métamorphosé en humaine elle puisse se défendre sans que l'on puisse déterminer sa nature. Caché sa nature c'est très courant pour les dragons, pas qu'ils n'assument pas leur taille réelle mais c'est beaucoup trop imposant pour pouvoir se déplacer librement, ils s'agglutineraient beaucoup trop sur le territoire et ce serait invivable. Les légendes racontent qu'un dragon avait obtenu son pouvoir de métamorphose grâce à l'amour qu'il avait développé pour les humains, l'histoire racontait qu'il souhaitait tellement fort se métamorphoser pour enfin prendre l'être qu'il aimait dans ces bras et ne faire plus qu'un avec lui. Mais au Royaume personne ne croyait à ces sautises enfin du moins ces derniers centaines d'années environ, une tout autre histoire avait pris le dessus. Celle qu'un dragon aurait tué un homme et qu'Arcadia pour le punir l'aurait transformé en humain. Et qu'à sa guise il pourrait se transformer. L'ego des dragons n'est pas spécialement grosse sinon on raconterait aux enfants dès leur plus jeune âge que les dragons ont terrorisé des villages et des forêts entière. Mais au lieu de ça, il raconte comment l'espèce des dragons à trouvé refuge à Shadowfen, dans les légendes ont ne parle pas des ennemis des dragons, encore moins de ceux que les dragons on pu terroriser. C'est pour ça que Claryss n'a aucun mal à se déplacer dans tous Arcadia. En réalité elle ne craint pas qu'on puisse l'accusé de quelques horreurs qu'elle aurait commise, pas elle à proprement parlé mais son peuple. Alors quand le fameux Gardien de la Forêt l'a accusé qu'elle aurait pu mettre le feu, ça l'a mise en rogne. Comment peut-il sortir des absurdités pareil, elle qui n'avait jamais posé de problème à personne. Mais encore une fois le problème ce n'était pas elle, mais les autres dragons. Mais Claryss, se détache de cette espèce elle ne se considère absolument pas comme l'une de ces dragons là. Ceux dont pense le Gardien. Mais lui comment pouvait-il le savoir.

- Enchanté cher Gardien, vous allez rester encore perché là-haut ?

Claryss avait deviné que l'elfe était dans les arbres en hauteur vu qu'à chaque prise de parole le son de sa voix descendait. Mais au point de savoir où se trouvait exactement son interlocuteur c'était une toute autre affaire en réalité elle n'en n'avait pas la moindre idée. Le gardien continuait cependant de répandre avec une langue de vipère de tels préjugé que Claryss bouillonnait sur place. Si la lave pouvait se matérialisé en un instant toute les alentours de la cascade serait inondée. La chaleur du soleil n'y aidait pas, le visage de Claryss baignait dans les rayons du soleil qui en ce moment précis avait traversé les branches d'un arbre et venait se poser sur son visage comme un ange sur Terre. Encore une fois Claryss, devait-elle feindre de ne pas comprendre ce qu'il pouvait avancer sur les dragons. Comme quoi certains aurait commis des atrocités de foutre le feu à une forêt entière mais en réfléchissant elle était au courant des agissements de chacun. Il était donc inutile de mentir à cet instant précis.

- Figurez-vous que malgré que je sois de cette espèce, je suis pas du genre à bruler les choses et encore moins à perdre mon temps à discuter avec quelqu'un qui ne daigne même pas venir me dire les choses en face !

Du répondant ! C'était ça ce dont Claryss était capable. Il fallait dire qu'au final l'elfe allait la mettre à bout. Elle avait l'air de montrer les crocs mais plus du genre petit chiot. Enfin c'est ce dont elle avait l'impression. Le petit carnet qu'elle avait entre sa mains était serré si fort, qu'on pouvait voir que les doigts de Claryss était devenus tout blanc sous la pression qu'elle exerçait. Un moyen de calmer ces nerfs sûrement. Claryss pris cependant une infime petite respiration pour lui permettre de se calmer. Ce gars n'était pas une mince affaire, non non, il avait réussit à trouver un point faible et rapidement. Pour le peu qui touche Claryss réellement, cette histoire qui concerne les autres dragons et le malheur qu'il pouvait répandre l'horripile.

- Je sais pas si c'est une bonne idée de vous donnez mon nom, alors que vous êtes perchés dans les arbres .. Pourquoi devrais-je faire confiance à quelqu'un que je ne vois pas ?

Claryss était vraiment interloqué, pourquoi voudrait-il savoir son prénom si après c'est pour l'emmener à Braedon pour se faire juger contre un crime qu'elle n'a pas connu, ou pire encore qu'il l'a tue alors qu'elle était simplement à observer un champignon depuis quinze minutes autour de la magnifique cascade. Un blanc c'était installé depuis quelques minutes, Claryss pouvait entre les clapotis de l'eau et la douce mélodies de l'eau qui chute dans les bassins de la cascade. Elle continue de chercher des yeux une ombres dans les arbres afin de deviné quel genre de personne peut avoir autant de rancœur envers une espèce qui depuis sacrément de temps n'a pas commis un acte aussi grave que de bruler toute une forêt. Le vent balaie le visage de Claryss laissant son visage complétement exposé au rayon du soleil qui au fur et a mesure du temps descend. Puis finalement, l'étranger reprend la parole pour lui indiqué son nom.

- Claryss, je suis une futur botaniste je fais que m'informer.

Elle n'a pas bougé, son discours n'indique aucun duplicité et elle ne se transforme pas, Alwin ne l'avouera pas, mais il en son fort intérieur il aurait presque espéré voir ses craintes se réaliser, voir le Dragon prendre son envol pour qu'il soit obligé de l'arrêter, de percer le cœur de la bête d'un trait vengeur. Personne ne sait qui est responsable du grand incendie qui as décimé leurs bois des années auparavant, mais la liste des suspects potentiels n'est pas très longue dans l'esprit de beaucoup. Après tout, ils ne contrôlent pas l'apparition de pouvoirs chez les leurs pour rien, la magie du feu est un fléau pour leur paradis terrestre, et si ce n'est l'un des leurs, qui de mieux qu'un Dragon ou pire, un Démon, pour s'occuper de cette sale besogne? Alwin se doutait bien qu'il ne tenait pas LE coupable de cet acte odieux, mais il aurait peut-être voulu que tel les monstres de ses histoires d'enfant, il se révèle tel qu'il l'avait imaginée, sans cœur, impitoyable. C'en était frustrant.

Il sortit totalement des broussailles, abandonnant toute furtivité ou camouflage naturel, Elle souhaitait le voir un peu mieux? Qu'elle se régale! Ses sourcils froncés encadraient des yeux fixés sur une seule chose : ceux de la dragonne. Comme si il avait put y déceler une quelconque trace de mensonge, son air s'adoucit légèrement quand elle se présente enfin, Claryss, ce nom lui dit vaguement quelque chose, mais de là à remettre le doigt dessus il y as un monde. Il as déjà entendu parler de la royauté des Dragons bien sûr, et si elle lui avait donné son nom de famille, il aurait fait le rapprochement immédiatement et craint autre chose que le feu de Claryss, mais pour le moment il essaye de déterminer qui est quoi. Le plus frustrant étant sans doute le fait qu'elle soit venu dans un des meilleurs endroits de la forêt pour un botaniste, il parvient à détourner son regard des yeux de la dragonne pour tomber sur le livre qu'il considère avec un air suspicieux, le petit ouvrage relié de cuir lui est hautement suspect.

Il fait un premier, pas, puis un deuxième, ses jambes semblent se mouvoir d'elle-même et ilm met son arc en bandoulière à nouveau, sa main désormais libre venant se poser sur la garde de son couteau à lame d'obsidienne, il ne prends aucun risque alors qu'il réduit peu à peu la distance entre eux. La lumière semble toujours entourer Claryss d'une aura presque surnaturelle amplifiée par sa propre peur et sa propre appréhension. Ses jambes semblent s'alourdir à chaque pas cependant, une fois à un tout petit mètre d'elle, il sent son cœur manquer un battement et se fige sur place, tendant la main non occupée à rester près de son arme vers elle.

-Je peux jeter un œil?

Enfin l'elfe s'était décidé à quitter le nid. Perché comme un oiseau Claryss pouvait bien s'imaginer cette petite métaphore. Etrange de voir qu'il s'agit d'un elfe banal, pas qu'il soit banal. Mais Claryss avait déjà imaginer le gros dur, pleins de muscule de poils sortant de sa chemise entrouverte. Le stéréotype du bucheron c'est exactement comme ça qu'elle imaginait Alwin, mais quand il était devant lui, elle ne pu s'empêcher de détourné le regard beaucoup trop intimidé. Même si ce n'était pas l'homme décrit juste au dessus, il faut savoir que quand bien même Alwin était intimidant, très intimidant si l'on repense à ces menaces et à la proximité qu'on Claryss et Alwin.

Il voulait voir son carnet, mais Claryss est plutôt du genre à voir son carnet comme quelque chose de personnel, très personnel un peu comme un journal intime. Il y a des dessins très réaliste de la faune et flore de chaque territoire d'Arcadia. Un grand sommaire avec des pages de garde qui classe tous les territoires, toutes les espèces y sont répertoriés si bien que même Clariss à fait un peu tableau avec des choses qu'elle à goûtée. Honte à elle s'il venait de découvrir qu'elle a goûté ces baies puantes trouver à Lunaris et que pendant 5 jours elle à été malade à vomir. Et puis quoi encore n'est-elle pas déjà assez embarrassée ?

Pourtant ce qu'elle fait dépasse l'entendement. Elle lui tends le petit carnet en cuir, marqué avec de la cire et cousu par dessus en broderie qui proviennent du royaume des dragons sont prénom et son nom de famille. Elle lui volontairement. Sûrement elle se dit que de toute les manières elle ne le verra plus et que si elle ne le fait pas il va prendre ça comme une menace et Claryss ne veut absolument pas que Alwin sème le chaos ici. Attiré l'attention c'est complètement ce qu'elle veut éviter.

- Tenez, mais si jamais vous faites quoique ce soit qui l'abîme, je vous découpe en rondelle.

Essayer d'être crédible c'était aussi dur de créer un château en un jour - quasiment impossible pour Claryss - sauf si vraiment elle était énervée. Bizarrement ça faisait un effet un peu prise de confiance et déterminé à agir contre la l'injustice. Une sorte de comportement de super-héroïne enfaite.

- C'est dans votre habitude de venir déranger les gens quand ils font des recherches ?

Piquer c'est aussi ce qu'elle sait faire, avec son meilleur ami généralement, quand ils ont grandit leur conversation ne tournait qu'autour de ça. Avec ces frères et sa sœur, les piques étaient aussi très récurrents, mais là c'était une volonté de faire mal, pour faire comprendre à Claryss que ce n'était pas la bienvenue. Qui ne peut pas comprendre quand on envoie à tout bout de champs que ta place n'est pas ici mais dans le bas peuple, même pour quelqu'un comme Claryss qui ne s'identifie pas trop à la royauté ça faisait mal à entendre. Mais tout ça est derrière elle et va surmonter les préjugés et les piques envoyés par ces frères et sa soeur pour les réunir et ressouder le royaume.

Son sang se glace dans ses veines quand les pièces du puzzle s'assemblent, Claryss Duwed écrit en lettres si visibles qu'elles pourraient lui faire mal aux yeux, la royauté draconique, rien que ça. La situation est un véritable incident diplomatique en cours de réalisation, un scénario qu'Alwin n'aurait jamais put envisager, sa main tremble légèrement quand il saisit le livre qu'il n'ouvre pas, son regard planté dans celui de la dragonne à nouveau, camouflant à grand peine sa nervosité. Si il arrivait quoi que ce soit à cette jeune fille sur leurs terres, ce serait la guerre, cette pensée emplit son esprit et coupe toute peur de voir le monstre se révéler réel, son peuple l'est, tout simplement. Il sent une goutte de sueure aussi glacée que les eaux du Styx couler dans son dos, le long de sa colonne vertébrale et reporte son attention sur le livre, ôtant distraitement un de ses gants sali par la nature à l'aide de ses dents avant de le ranger dans une de ses poches et d'ouvrir l'ouvrage. Il le feuillète rapidement, sans porter grande attention au texte.

C'est remarquable, les dessins sont précis, les quelques termes attirant son attention lui sont bien connus, non seulement elle ne ment pas, mais elle semble très sérieuse dans son approche. Il referme le livre rapidement avant d'arriver au quart, sa mâchoire se tend un peu et la question de Claryss le frappe avec plus de force qu'un coup physique. Non, ce n'est pas son habitude, mais on ne l'envoie pas chasser des dragons tous les jours à vrai dire. Répondre à cette question est cependant tout à coup devenu un risque potentiel, il as l'impression de marcher sur des œufs et sa gorge est soudain un peu sèche, il s'éclaircit la voix en mettant sa main dégantée devant sa bouche en tendant le livre vers sa propriétaire.

-J'ai bien plus l'habitude des prédateurs de la région, mais j'était le plus proche de votre dernier atterrissage. Il y as eut des attaques à la frontière, toute vision inhabituelle est suspecte pour le moment...

Il sentit sa mâchoire se tendre et tout son être en ébullition à la simple pensée des prochains mots qu'il allait prononcer.

-... je suis désolé d'avoir dut faire ça.

Il l'est, réellement, il n'est pas étranger aux excuses bien sûr, sa colère as souvent le don de lui faire dépasser les limites, mais face à une inconnue, c'est un peu gênant, ça et étrangement il n'aime pas l'idée de lui faire mauvaise impression. Ca semble aller au delà du fait qu'elle soit de sang royal et que le moindre incident avec elle pourrait devenir catastrophique, il tente immédiatement de passer à autre chose.

-Si vous avez besoin d'un guide, je connaît parfaitement les lieux. C'est mon périmètre habituel.

Un coup de tonnerre retentit dans son esprit quand il finit sa phrase, il ne sait pas vraiment ce qui lui as pris, une voix hurle dans son esprit qu'il devrait plutôt se tirer d'ici aussi vite que ses jambes peuvent le porter, un instinct primaire, mais il ne l'a pas écoutée.

-Il y as... quelque chose qui vous intéressait en particulier ici?

Sa bouche est comme déconnectée de son cerveau et il maudit sa propre stupidité.

Un moment où un autre on à toujours cette sensation, celle d'être capable de ressentir la tension dans l'air. Et à ce moment Claryss l'a ressentie, très clairement mais Alwin à réussit à chasser ça assez rapidement où alors Claryss s'est concentré de manière flagrante sur le visage d'Alwin, elle ne l'avait jamais vraiment regardé depuis le début de la conversation. Et Claryss avait comme l'impression d'être envahis par une vague de chaleur, pour elle il s'agissait simplement du soleil qui continuait à inonder son visage, mais son cœur se mettait à battre tellement fort qu'elle avait peur qu'on puisse l'entendre. Pendant qu'il observait son carnet elle le dévisageait, sa façon de regarder les dessins, de suivre des yeux les lignes des dessins tracés aux crayons. Elle a un bref instant de beug avant de lui reprendre le carnet des mains et de le fourrer dans son sac de voyage tout en écaille de dragon et de cuir.

- Désolé, je ne savais pas que certains dragons avaient attaqués le territoire d'habitude ils ne vont pas aussi loin ...

Pourtant lorsqu'il a vu son carnet, Claryss n'a pas forcément relevé qu'Alwin s'était arrêté sur son nom de famille, toujours pensait-elle qu'elle était toujours inconnus et toujours une princesse caché et qu'il ne se doutait de rien, elle voulait tout de même tenter quelque chose.

- Vous avez contacté le palais royal des dragons à Shadowfen ? Pour les informer de ça je veux dire ?

Les excuses d'Alwin n'avait semblé passer comme une lettre à la poste pour Claryss elle n'était pas du genre à abattre les personnes qui mettent leur égo de côté pour s'excuser, donc elle voulait simplement passer à autre chose. Comme Claryss juste avant qu'elle soit interrompu était entrain de faire ces recherches elle était sur le point d'avoir une révélation de mutation sûrement génétique entre les espèces, mais rien, qui puisse être pris au sérieux par des adultes qui selon elle est trop immature pour pouvoir avoir ces réflexions.

- Vous connaissez des espèces que je n'ai pas annoté dans mon carnet dans ce cas j'aimerais les voir ... Celle de la nuit aussi

Claryss ne s'était jamais encore absenté jusque tard dans la nuit, mais un gardien de laforêt doit connaître toute les espèces c'était une occasion en or pour Claryss que de découvrir la faune et flore de la nuit ici à Woodpine. Carrément une occasion inespérée. Elle n'aurait pas pu mieux demander que ça. Mais est-ce qu'il allait accepter, surtout où allait-elle dormir, devrait-elle rentrer dans la nuit ?

Des attaques de dragon? Il espérait que ce n'était pas le cas, l'auteur des attaques était encore inconnu, mais Woodpine n'était pas le seul lieu visé, des vieillards ivres parlaient du retour des démons, lui n'y croyait pas, certains avaient échappés à a la colère des anciens, tout le monde le savait, mais leur retour était une chose que seul un fou envisagerait réellement, sa théorie était que des groupes de bandits avaient dut s'unir sous la bannière d'un chef encore inconnu. Mais des dragons? La forêt aurait de nouveau brûlé si ça avait été le cas, et son peuple serait parti en guerre immédiatement, il trouvait l'héritière des Duwed bien inconsciente d'être venue ici en des temps si troubles, mais il n'allait pas juger. Sa question l'étonne un peu plus par contre, il est vrai que le conseil des anciens est méfiant envers les dragons, mais de là à contacter Shadowfen dès que l'un d'entre eux est aperçu, non pas que ce soit habituel, ils savent qu'ils ne sont pas vraiment les bienvenus, certains se souviennent encore de l'incendie qui as coûté la vie à beaucoup des leurs.

-Non, je suis ici en éclaireur. Je rendrait mon rapport plus tard. Et je doute que vos semblables soient responsables de nos problèmes.

Il n'eut même pas à retenir le très facile "cette fois-ci" qui aurait dut lui brûler les lèvres, il cherchait définitivement à bien présenter. Il ne s'était par contre pas attendu à ce que sa proposition de virée champêtre soit acceptée, si au fond de lui il se disait que c'était avant tout pour assouplir la situation et éviter l'incident diplomatique, il se surpris à sourire en entendant la réponse de Claryss. Il mettait ça sur le compte de sa passion naturelle pour les Bois Eternels. Il répondit presque immédiatement, ses yeux se plantant dans ceux de la dragonne et son ton se faisant un peu plus enjoué que depuis le début de leur échange.

-Et bien je n'ai pas tout vu, mais mon secteur abrite un Hippalectryon si vous n'en avez jamais vu, il a son territoire à quelques kilomètres d'ici, en dehors de ça il y as surtout des cerfs à queue blanche. Pour ce qui est des créatures nocturnes, j'ai la chance d'avoir une présence de Nyctales de Tengmalm, des chouettes qu'on avait pas vu depuis une dizaine d'années, très rares donc. Et à toute heure du jour ou de la nuit, les lutins sévissent... et...

Il sentit soudain une étrange gêne, il s'était un peu perdu dans le regard de Claryss sur la fin de sa dernière phrase, un regard à l'éclat d'obsidienne. Il n'y avait pas que son dégoût du métal qui expliquait que son attirail en était composé, l'obsidienne était une pierre d'une grande noblesse, à l'éclat unique semblable au verre, mais aussi profond que les plus épaisses des ténèbres, il adorait l'apparence de cette pierre. Il détourna le regard par pur réflexe, presque honteux.

-Si vous préférez le danger, je suis censé attirer un Basilic dans un piège d'ici quelques jours, sa tanière est à un kilomètre d'ici.

Un rattrapage presque sans faute. Et si la perspective de laisser un dragon traîner à sa guise dans la forêt aurait dut le remplir d'effroi, il se sentait au contraire heureux d'avoir trouvé quelqu'un avec qui partager ce qu'il aimait le plus après sa famille et son peuple, surtout quelqu'un qui ne semblait pas avoir froid aux yeux, une personne qu'il se surprenait à commencer à apprécier. Dragonne où pas, elle semblait avoir un véritable intérêt pour la nature, ce qu'il trouvait admirable. C'est à ce moment qu'il réalisa quelque chose.

-Les nuits sont froides par ici, vous aurez besoin de vous couvrir si vous restez.

Claryss n'était absolument pas au courant de comment son père gérait les émeutes des dragons, ni comment il s'occupé des dragons qui mettait à feu et à sang les petits villages de Shadowfen pour se rebeller contre le peuple, elle pensait sérieusement que son père serait aux aboies concernant toute forme de rebellions dans n'importe quel partie d'Arcadia, mais lorsqu'Alwin ne dit ne pas prendre contact avec le palais c'est que quelque chose dont elle n'était pas au courant quelque chose de plus grand qui l'a dépassait se tramait ou c'était tramé. Elle qui voyait son père tel un grand diplomate qui l'a toujours admiré elle commençait en discutant avec Alwin a prendre conscience que l'espèce des dragons étaient tellement mal dirigé, elle en avait presque un pincement au cœur pour être prise pour un dragon qui pourrait semer le chaos et la panique, les dragons c'est bien la dernière des espèces à vouloir mettre à feu tout le pays, pourtant Alwin semblait penser le contraire, ne craignait-il pas les vampires et les loups garous ? Qui eux pouvait être bien pire ? Plus fourbe et se dissimulant tout aussi facilement ? Claryss avait de nouveau une quête se renseigner sur la manière dont fonctionne son père au commande du pays. Trouver quel frère serait le plus apte à redorer l'image des dragons parmi les espèces d'Arcadia. Une quête un peu trop difficile surement pour une jeune femme de dix ans. Claryss était tout de même soulagé d'apprendre que nous ne serions pas forcément la cause du problème.

- Vous savez je ne suis même pas au courant des agissements de la cour royal. Alors désolé de voir que vous pensiez peut-être que j'étais une menace.

Elle s'excuse pour la globalité de l'espèce à ce gardien qui est venu ce joindre à elle durant cet après-midi à quoi cela pouvait-il rimer. Claryss était dépasser par ce que pouvait penser les autres d'elle. Voilà son gros et énorme point faible se préoccupé des autres plutôt que de soit. Ce que pense les gens est beaucoup plus important. Claryss inspira profondément mais au moment d'expiré quand elle commença à écouter l'énumération des créatures vivant ici. Elle ne pu s'empêcher de fixer très fermement Alwin des étoiles dans les yeux. C'en était trop ... Il avait touché quelque chose, même attrapé. Sa passion pour le botannisme et les animaux d'Arcadia était sur le point d'exploser. elle ne le laissait pas vraiment finir ou toute façon il s'est arrêté lui même de parler.

- C'est d'accord ! Je veux ! Je veux voir, je veux noter, je veux découvrir où allons nous ! On y va directement !

Elle bougeait dans tous les sens cherchant une direction, elle était la plus heureuse, la plus comblée elle n'arrivait à s'arrêter de sourire, elle était prête. Elle n'aurait jamais cru pouvoir passer de ce gars si détestable à finalement c'est pas si mal de l'avoir rencontré. Lui même était si passionnée elle le ressentait, elle avait presque envie de lui sauter au cou et un éclair apparut, elle ne se priva pas pour le faire. Elle l'avait vraiment fait ! Elle lui avait sauté dessus de joie.
Mais aussi vite en prenant compte de la situation se recula vivement et s'épousseta sa robe. Et s'éclaircissait la voix.

- Je vous accompagne pour tout ce que vous m'avez proposée. Mais je n'ai pas de quoi dormir en forêt ni même assez de vivre pour tenir plus de 2 jours. Il faut que je retourne à Shadowfen pour récupérer tout ça. Come vous l'avez dit les nuit son froide je dois donc retourner ... Enfin voilà.

Elle était déçu car le risque qu'elle rentre au palais c'est qu'elle ne puisse pas revenir, ces parents lui interdiront. Et forcément, oui Claryss est encore sous tutelle. Elle peut faire le mur mais décevoir ces parents alors qu'on a comme noble cause de reconstruire une famille détruite, cela servirait à quelque chose ? Un dilemme s'imposait. Claryss était en pleine réflexion.

Le corps et l'esprit d'Alwin furent soumis à un arrêt inopiné l'espace de quelques instants. D'habitude très fier de sa réactivité, de ses réflexes, de sa clairvoyance, il n'avait pas un instant anticipé que la dragonne se jetterait sur lui pour l'enlacer. Alwin se vantait parfois de ses conquêtes, même si sa passion avait rapidement pris le pas sur tous le reste de sa vie, il lui arrivait encore, souvent sous le coup de l'alcool, d'user d'un peu de charme, par amusement personnel où poussé par ses amis. Alwin n'était pas pour autant attiré par l'idée de finir avec m'une des femmes de sa liste rapidement, pour lui tout avait toujours été question de compétition ou de défi, il réservait ses sentiments passionné à deux choses : ses proches ainsi que son métier. Et pourtant, face à un ennemi naturel, il avait suffit qu'elle se montre un peu trop enthousiaste pour le mettre à mal. Sa sincérité, sa façon de ne pas se dégonfler face au danger, de prendre action, il ne comprenait pas vraiment qu'il avait toujours cherché une personne capable de lui offrir du répondant, au moins un peu.

On l'avait toujours respecté pour ses efforts, et c'était ce qu'il avait toujours voulu dans le fond, qu'on voit qu'il n'était incapable de rien, qu'il était quelqu'un de fiable, une personne qui déplacerait des montagnes, un exemple pour sa sœur, ce que le peuple Elfe pouvait offrir de mieux. Il s'était toujours vu terminer sa vie avec une des Elfes qui lui avait été désignée à ses 16 ans, un mariage d'obligations, la suite de son devoir envers son peuple. Et en cet instant précis il se sentait comme un idiot, incapable de vraiment réagir, l'odeur de Claryss saturant son odorat, le contact de son corps contre le sien, même à travers le tissu, la lumière qui les enveloppait pendant qu'au loin les bruits de la nature et de la petite chute d'eau étaient la dernière chose le reliant au monde physique. De manière inattendue, il se sentait heureux. Partager ce qui le faisait se sentir vivant avec une dragonne, c'était une pensée qu'il n'aurait formulé qu'après une dose déraisonnable d'hydromel.

La vérité et qu'il avait passé sa vie à détester une grande partie des autres peuples, trompeurs et lâches selon lui, incapables d'apprécier la beauté de leurs forêts, jaloux de que son peuple avait accompli. Sans aller dans la haine ouverte, il se méfiait des non-elfes et guettait le moindre faux-pas, qui venaient rapidement car il avait tendance à les provoquer. Mais en cet instant précis, plus rien n'avait d'importance car il était heureux.

Seul son stoïcisme naturel, sa discipline acquise par des années d'abnégations et de travail, lui permirent de ne pas la retenir dans un réflexe inconscient. L'héritière des Duwed, l'enfant de l'ennemi, avait un étrange effet sur lui. Il cru presque à une hallucination personnelle sur ce qui venait de se passer, mais tout cela était bien réel et la part de lui qui avait donné la chasse avait bien du mal à lui rappeler qu'il faisait face à ce qui devrait être un adversaire. Un adversaire qui avait désormais sa sympathie. Il n'aimait pas travailler avec des gens, la forêt est normalement un lieu de solitude, il n'as jamais accepté d'emmener que sa propre sœur, les autres auraient eut tôt fait de lui courir sur le système.

Elle le ramena à la réalité avec l'efficacité d'un coup de poing dans la mâchoire. Partir? Mais pourquoi? Ne disait-elle pas tout vouloir voir? De quoi se chauffer? Il était vrai qu'il avait affaire à un dragon, pour des créatures prenant des bains de lave, une nuit ici pouvait se révéler plus que désagréable. Mais il ne voulait pas la voir partir, son corps avait obéi, précédemment, mais c'était son esprit qui s'y refusait désormais, elle devait rester, même pour une seule nuit. Le vol des chouettes fondant sur leur proie, la grâce et le calme de l'Hippalectryon, la chevauchée d'une harde de cerfs, même la vison glaçante du Basilique ou la fourberie des lutins. Son cerveau ne mit as longtemps à s'accorder sur la marche à suivre.

-J'ai... Je pense pouvoir vous aider à ce sujet.

"J'ai une couverture supplémentaire alors vous pouvez rester" était ce qu'il avait failli dire, mais il s'était ravisé à temps. Il fit basculer son Baluchon de voyage de son dos vers l'avant de son corps et en extirpa, soigneusement enroulés et compacts, une cape de voyage et une couverture qu'il lui tendit, un réflexe du temps ou sa sœur était encore à la maison et le retrouvait parfois au milieu d'une ronde, sans aucun équipement bien évidement.

-Ca devrait faire l'affaire.

Il avait désormais du mal à la lâcher du regard, ses yeux plantés dans les siens, camouflant du mieux qu'il pouvait l'espoir de profiter un peu plus de sa compagnie. Il voulait lui faire découvrir la magie de cet endroit, du plus profonds de son cœur, il souhaitait qu'elle l'accompagne à présent.

-Vous devriez avoir vu ce que vous voulez d'ici à demain... Si les lutins osent se montrer bien sûr.

Il eut un petit rire, presque nerveux, tout ça lui semblait surréaliste et il tentait de se réfugier dans cette idée pour ne pas regarder la vérité en face. Un elfe guidant un dragon dans les Bois Eternels, on aurait dit le début d'une blague, une blague dont il faisait désormais partie.

Franchement à cet instant Claryss se sentais tellement gênée de profiter de ce qu'Alwin avait à lui offrir. Les nuits froides et humides c'était pas trop le genre de Claryss, les endroits chauds et étouffant c'était plutôt sa tasse de thé. Il faut se dire que Claryss à toujours eu le confort et le luxe de la famille royal et pourtant quand on voit qu'elle traverse des forêts en petite robe pratique qui ne fait pas du tout princesse on se doute, que cela ne lui déplaît pas de devoir dormir à même le sol. Claryss était vraiment étrange petite elle n'avait aucun mal à se rouler dans la boue avec son meilleur ami. Elle était même très maladroite au point de toujours salir ces vêtements. Était-ce vraiment de la maladresse ou plutôt quelque chose de fait exprès ?
Elle se saisit de la couverture et de la cape quelque peu très grande pour elle, elle ne sait pas à qui elle pouvait appartenir, mais Claryss était vraiment petite alors tout lui paraissait grand. Le soleil se couchait déjà les derniers rayons venait de disparaître dans l'épaisse forêt de Woodpine. Soudain une idée germa dans son esprit.

- Et si avant de regarder tout ça, on allait voir le coucher de soleil sur la forêt ça doit vraiment être quelque chose non ? Je n'ai jamais eu l'occasion de rester aussi tard !

Elle était tout excité de déroger à la règle de rentrer avant manger. Alwin aura-t-il des problèmes ? Probablement pas Claryss est plutôt motus et bouche cousus, du moins ce n'est pas une balance au grand jamais elle n'admettras fréquenté un elfe. Car elle aussi sa famille verrait mal le fait que Claryss s'amuse à découvrir la nature et ces espèces avec un elfe. Avec un dragon déjà il dirait que ce n'est pas ce qu'une princesse doit faire. Mais alors avec un elfe, les dragons sont plutôt des espèces qui aiment rester entre eux. Toutes les personnes que Claryss à rencontré aucun d'entre eux n'avait jamais parler d'avoir taper la discute avec une autre espèce que ce soit, aussi bien des elfes que des loups-garous par exemple. Claryss était du genre tactique et plutôt nature, elle ne mesurait pas que ces actes pouvaient porter à confusion déjà. Une jeune fille extrêmement naïve.

- Alors avant tout, je vois faire une belle page de garde pour les bois éternelle, qui vont m'aider à recenser toutes les espèces qui s'y trouve.

Claryss était déterminer à découvrir ce qui pouvait bien abriter au sein de ces bois, si bien même qu'elle si mis en chemin pour suivre Alwin d'un pas déterminé.

- Des lutins ! Oh ! Ce n'est pas méchant ?

Soudain, Claryss se sentait réticente pour la première fois. Pas qu'elle ait déjà eu à faire à un lutin, seulement que les jeunes filles de la cours qui fréquentait Claryss lui racontait souvent des histoires sur les lutins malicieux et pouvant invoquer le malheur sur quelqu'un. Elle ne savait pas si c'était vrai mais Claryss étant vraiment superstitieuse. C'est bien la dernière chose qu'elle aimerait que le karma s'abatte sur elle de manière absurde.

- Qu'est-ce qui vous fait peur vous ? Ici en tant que gardien vous devez bien avoir vu de sacré choses ?

Claryss était bien obligé d'essayer de détendre l'atmosphère c'était à bien à cause d'elle qu'Alwin semblait gênée. Pour dissiper ça elle était prête à essayer d'apprendre à le connaître. Même si elle restait certaine que ce gars avait des idées trop arrêtées sur certains sujets alors que Claryss était très ouverte sur le monde et que ces deux façon opposés aller bien créer quelques frictions.

C'était étrange, surnaturel, impossible, il commençait à se dire que tout ça était un rêve ou une hallucination, son cerveau avait beau tenter de rationnaliser ce qui se passait, qu'il accomplissait là son devoir, que la sécurité de Claryss sur leurs terres était désormais sa tâche, qui savait si le prochain elfe ne serait pas moins conciliant que lui? Bien sûr les trous dans son raisonnement étaient gigantesques, mais rationnaliser ainsi l'aider à faire sens au fait que la dragonne allait porter des affaires qu'il lui prêtait. Lui, Alwin, qui avait déclaré plus d'une fois que les étrangers n'étaient pas les bienvenus ici, guide d'une dragonne et pourvoyeur de moyen pour qu'elle reste, au fond de lui, les graines du doute étaient semées dans son esprit, il savait qu'il n'agissait pas naturellement, même si il refusait de se l'avouer. Sa proposition d'aller voir le coucher de soleil le pris un peu de cours, Claryss avait raison en parlant du coucher de soleil ici. La lumière avait toujours eut le don d'apparaître ici sous son plus bel aspect. Un coucher de soleil dans les Bois Eternels était un spectacle unique quand on les connaissait bien, les feuilles prenaient les couleur de l'automne, certains arbres pouvaient même changer de couleur d'écorce, un spectacle d'autant plus impressionnant qu'il ne durait jamais.  Il connaissait un endroit parfait pour ça, sans doute le coin le plus beau de son secteur en temps normal, c'était une clairière ancienne, miraculeusement épargnée par le grand incendie, les ancêtres des elfes de la région avaient bpati cet endroit, leurs descendants l'avait gardé en l'état et c'était une des fiertés de son terrain d'opération. Il eut un sourire chaleureux à la proposition et fit signe à Claryss de le suivre.

-Le plus beau du spectacle reste au sol, mais je pense avoir ce que vous cherchez.

Sa question sur les lutins élargit un peu son sourire, la question de leur méchanceté était plus complexe qu'on, aurait put le penser, un mage avait écrit un traité théorisant leur cousinade avec le peuple fée, une version plus simple, animale, de ces dernières, hors les fée n'avaient rien de maléfique en elle-même, leurs sens de l'humour pouvait juste dépasser la compréhension des autres peuples. Malice aurait été un terme plus approprié les lutins et les fées blessaient rarement leurs victimes, au pire les poussaient-ils dans un nid de fourmi pour les farces les plus dangereuses, mais cela devenait rarement dangereux, le plus difficile étant bien sûr de les prendre une fois leur méfait accompli, ces créatures étaient d'une rapidité affolante, lui-même n'en avait pour l'instant qu'aperçus pour la plupart, l'image la plus précise qu'il avait vue était dans un livre. Mais il savait qu'ils ne voyaient jamais à mal dans le fond.

-Pas vraiment, les lutins ont plus de chance de blesser votre ego que votre personne. Si vous entendez des ricanements aigus, ils seront peut-être dans le coin.

Ils progressèrent à un bon rythme, Alwin savait par ou passer pour que la marche ne soit pas fatiguante, la forêt était un terrain des plus irrégulier, qui pouvait rapidement fatiguer ceux qui essayaient d'aller en ligne droite, sans repère lointain. Difficile de se rendre compte de certains dénivelés et plus d'un voyageur mal renseigné avait finit par se surprendre à devoir faire des pauses impromptues, mais Claryss suivait à un rythme qui l'étonnait, elle n'avait pas menti en disant aimer la nature, elle devait forcément être habituée à ce genre d'exercice pour qu'il n'ait pas à ralentir sur le chemin. Il ne dit rien sur ce sujet bien sûr, mais pour une enfant de famille royale, elle était pleine de surprise et n'était en rien dérangée par la nature. Puis cela devint assez... personnel. Alwin n'était pas très doué pour se confier, sa confiance se limitait à une nombre de personne limités et triés sur le volet, comme son amie Meena, une Nymphe qui était sans doute sa meilleure amie et une sorte de grande sœur. Elle aurait sans doute des choses à dire sur la situation présente. Pourtant, il sentit ses lèvres se délier.

-J'ai peur de beaucoup de choses, mon père m'a toujours dit que celui qui vit sans peur ne vit pas réellement.

Il avait peur de beaucoup de chose, pas des phobies envers une quelconque créature ou un dégoût par exemple, des peurs profondes pour son peuple, sa famille, pour l'avenir de son royaume, pour la honte qu'il pouvait jeter sur sa famille un jour si il ne suivait pas les traditions de son peuple. Il regarda par dessus son épaule et croisa l'éclat obsidienne du regard de Claryss et il sentit cette peur se réveiller. Il commençait à réaliser qu'il la trouvait très belle, attirante, que leur passion mutuelle pour le monde qui les entourait en ce moment même la rendait plus intéressante que n'importe quelle autre personne qu'il avait croisé. Il était fasciné par elle, comme hypnotisé par son être.

-Mais pour répondre plus précisément, je dirait que je suis toujours un peu plus stressé près de la mer. J'ai déjà fait une mauvaise rencontre avec une sirène.

Il lui raconta un peu plus l'attaque qu'il avait subis, comment le chant de la jeune femme l'avait envouté, ses pas comme guidés vers cette personne qu'il n'avait jamais vue, et l'horreur absolue de sentir sa vie être extirpé de son corps. Celà restait à ce jour une des expériences les plus traumatisante de sa vie, il n'avait du la vie sauve qu'à un groupe d'ami qui avait entendu ses cris et avait dérangé la bête. Il n'avait pas put s'approcher de la moindre étendue d'eau naturelle un petit moment après ça, depuis, il avait lut tout ce qu'il pouvait sur les sirènes dans l'espoir de se venger un jour de celle qui l'avait attaqué. Le temps de terminer son récit, ils étaient arrivés à la clairière, il leva le poing pour marquer l'arrêt, d'ici quelques minutes ils pourraient profiter d'une heure de pure magie dans la plus belle partie de ce côté de la forêt. Il indiqua un ensemble de traits creusés dans un arbre du doigt, une sorte d'échelle qui semblait faire partie intégrante de l'arbre, presque invisible, un ancien poste d'observation camouflé du temps de la guerre contre les démons. Les gardes qui s'y rendaient à l'époque étaient des gens très chanceux. Il ne perdit pas de temps et s'engagea dessus en invitant Claryss à le suivre d'un ton qu'il fut surpris de constater enjoué. Quelques mètres et il trouvèrent un amas plat de feuilles et de branche aussi solide et épais qu'un plancher, mais qui s'enfonçait légèrement sous eux. L'espace était assez exigu, mais il aurait put contenir facilement deux ou trois personnes de plus, une ouverture dans le feuillage leur permettrait d'observer la scène dans la clairière. Il se sentait nerveux, il avait conservé jusqu'à maintenant, et si on oubliait le moment ou elle lui avait sauté dessus, ne distance raisonnable avec la dragonne, mais à présent, côte à côte dans ce petit espace, il sentait son rythme cardiaque s'accélérer et sa gorge devenir sèche.

-Et toi Claryss, tu as peur de quelque chose?

Il ne s'était pas rendu compte de son changement de pronom, il l'avait bel et bien vouvoyée jusqu'à maintenant. Il était obnubilé par l'attente de ce qui allait venir dans quelques petites minutes.

Claryss était surprise qu'Alwin accepte à sa requête de vouloir observer le coucher de soleil. Elle pensait que vouloir observer les animaux de Woodpine avec lui était déjà assez bien, mais il semblerait qu'il avait accepté. Il s'agit un peu comme une sorte de nouvelle aventure pour elle, du genre entrainante et ne sachant pas ce qu'il adviendra de cette relation entre elle et Alwin, mais Claryss n'était pas du genre à se poser des questions, elle vivait ça en se laissant porter, comme on dit au jour le jour. Voir Alwin sourire, c'était quand même un spectacle magnifique Claryss d'habitude ne s'attardait pas sur le physique de quelqu'un mais c'est vrai qu'Alwin était quand même très mignon un beau visage, un sourire à tomber et ce qui faisait vibrer Claryss ce fameux regard. Un regard qui fait trembler tout le corps de Claryss, comme une onde de choc. Claryss n'arrêtait pas depuis qu'Alwin avait mis pied à terre dès leur rencontre d'avoir cette sensation d'onde de choc, elle essayait de repousser cette sensation au maximum, mais Alwin avait l'air d'être d'un tout autre ou du moins c'est ce que Claryss pensait, comme-ci ce sentiment au fil et à mesure du temps voulait s'amplifier.

- Oh une sirène vraiment, décidément, elle porte bien leur réputation. Je suis un peu jalouse.

Ces derniers mots avait échappé à Claryss, quand elle voulait dire jalouse c'était leur facilité de manipulation. Et de pouvoir le faire à leur guise avec des hommes. Tout le contraire de Claryss qui a bien du mal avec la gente masculine, bien que ce ne soit pas tout à fait honnête de faire ça les sirènes était tout de même de toute beauté, ce qui jouait énormément sur le charme exécutée sur les hommes. Cependant, l'histoire d'Alwin l'avait profondément touché elle se sentait un peu obligé de dire ces mots :

- Sachez que moi, je n'abuserais pas de votre confiance. Bien que je sois une dragonne je ne vous ferais aucun mal vous avez ma promesse.

Claryss avait haussé les épaules et puis vit Alwin se mettre en chemin pour l'emmener dans son endroit si particulier pour pouvoir observé le coucher de soleil. Une fois arrivé Claryss n'en cru pas ces yeux, c'est vrai qu'elle s'attendait à ce qu'ils aillent en haut d'un rocher ou quoi, mais non cette fois c'était une gigantesque clairière, parsemé de quelque fleurs jaune comme-ci le soleil se répartissait sur terre en ces minuscules pétales de fleur, ce paysage était à coupé, le souffle si bien que Claryss n'avait même pas trop capté qu'Alwin montait dans un arbre, quelques secondes après avoir immergé de son rêve éveillé elle leva la tête pour apercevoir Alwin grimper, elle le suivit calmement. Une fois arrivé en haut, le regard qui jaillissait de ces yeux était encore une fois complétement différent de quand elle voit quelque chose pour la première fois. Cette fois là, c'était la véritable première fois ! Elle était émerveillé, pire en encore en adoration, son regard ne pouvant se détacher de chaque parcelle de la vallée qu'elle pouvait observé les camaïeux de couleur dû au reflet du soleil était sublime. Claryss ne pu s'empêcher de prendre son carnet pour noter chaque détail en premier lieu de la clairière puis de cette vu à couper le souffle, comme elle n'avait pas de crayon de couleur, toutes les nuances elle les décrit minutieusement avec ces mots pour décrire, l'intense bleu nuit au calme et pur bleu ciel. Un moment après, elle prenait aussi enfin conscience de la proximité avec Alwin et ce mit à rougir si fortement et son coeur battait tellement fort qu'on aurait dit qu'il allait sortir de sa poitrine. En vain, elle essayait de les faire taire de peur qu'Alwin s'en rende compte.

- C'est vraiment sublime je n'en reviens pas, j'aimerais m'endormir ici tous les soirs tellement c'est magnifique !

Quelque peu après Alwin lui demanda à son tour si elle avait peur de quelque chose. Et d'un seul coup, elle essaya de se souvenir d'un sentiment qui exprimait en elle la peur. En se remémorant de quel façon ces frères et sœur l'on abandonné dans le sens, qu'ils l'ont reniés de la famille pour avoir faillit causer la mort de leur mère. Un autre sentiment d'abandon de son père qui préférait s'occuper de sa femme et du royaume plutôt que d'éduquer sa dernière fille. Et enfin, le sentiment d'abandon créer par son meilleur ami, qui ne revient au royaume des dragons qu'une fois par mois, son seul ami, qui lui aussi avait décidé de partir de sa vie et de l'abandonner.

- L'abandon. J'ai tellement été abandonné que l'être encore est ma plus grande peur.

Sans s'en rendre compte, une petite larme coulait du coin de son oeil gauche, elle l'essuya immédiatement. Ne pas se montrer faible c'est ce qu'elle s'était juré de faire. Mais devant Alwin c'était différent, on aurait dit qu'elle pouvait se confier, sans crainte. Elle inspira profondément et sourit malgré tout. il faut rester forte. C'est ce qu'elle se dit pour se donner du courage. Elle renchérit donc en s'adressant à Alwin

- C'est vraiment magnifique ici, merci beaucoup pour ce paysage. J'en suis tomber amoureuse !

Elle avait dit ça en plantant ces yeux dans ceux d'Alwin, avec un sourire sincère. Les joues cramoisies et les yeux brillant de tristesse. Le couché de soleil inondant son visage donnant des couleurs orangé à l'atmosphère ambiante et celui-ci réchauffait les lieux calmement. Claryss sentait la paix en elle. Le fait de s'être confié lui avait crée un bien fou. Elle s'approcha calmement près d'Alwin et déposa sur sa joue gauche un très léger baisé de remerciement. Pour lui faire comprendre que pour tout ça elle lui était reconnaissante. Puis elle ferma les yeux un bref moment et les réouvrit pour observer une nouvelle fois le soleil disparaissant derrière l'épaisse masse de branchage et de feuille au couleur automnale pour certaines et estivale pour d'autre.

Malgré une certaine maladresse de la part de Claryss sur ses choix de mots, l'habituellement très analytique, très perspicace et fin psychologue Alwin était incapable de comprendre l'attirance mutuelle qu'il partageait avec la dragonne. Il était trop occupé à trouver d'autres explications à son comportement et à ses pensées, trop occupé à déformer la réalité pour essayer de s'écouter. Mais la réponse à sa simple question brisa d'un seul coup tout fonctionnement normal de son cerveau, l'abandon, la profonde et totale solitude, il s'était plongé dans le travail depuis, mais ses retrouvailles mouvementées avec sa sœur était encore frais dans sa mémoire, cela ne faisait que deux semaines après tout. Sa routine, ses préparatifs, tout ça l'avait jusqu'à maintenant éloigné de ce simple fait, de la discussion la plus difficile de sa vie, il comprenait ce que ressentait Claryss dans un sens, être rejeté n'était jamais agréable. Était-ce pour cela qu'elle était ici seule? Il n'avait pas l'habitude de se sentir proche d'étrangers, mais d'une manière ou d'une autre, la dragonne et lui se ressemblaient un peu.

Il considérait le monde extérieur et ceux qui le composaient comme des êtres profondément inférieurs dans leur compréhension et approche du monde, selon lui, les limites claires de chaque territoire et la répartition des différentes races sur ces derniers, ils étaient tous humanoïdes, au moins en apparence, mais rien d'autre ne les unissait. Alwin jeta immédiatement à la fenêtre dès que les lèvres de Claryss entrèrent en contact avec sa peau, des années de conditionnement oubliés dans la simple chaleur de ce contact humain basique, telle des cloches de verre brisées, tous sembla s'écrouler autour de lui avec fracas, il aurait dut être furieux de la familiarité de l'héritière des Duwed, de l'histoire entre leurs peuples, mais aucun mot ne sortit de sa bouche pendant quelques secondes. Il se contenta de la regarder s'émerveiller en silence, totalement aveugle désormais à ce qu'ils regardaient tout les deux quelques secondes auparavant, ses yeux admirant simplement chaque détail de celle qui était devenue à ses yeux plus incroyable que le spectacle surnaturel par delà les frondaisons.

Il sentit son cœur manquer un battement et sa volonté se briser, sa discipline laissa place à l'instinct, celui de chercher ce contact à nouveau. Son corps se pencha vers Claryss, son bras envoya avec délicatesse sa main guida le visage de la dragonne vers le sien. Il déposa un léger baiser sur les lèvres de l'héritière des Duwed dont il ne parvenait pas à retirer ses yeux désormais.

-Seul un idiot t'abandonnerait.

Sa main se glissa dans les cheveux de Claryss avec douceur.

Claryss était très perturbée. Il y a quelques heures à peine elle le considérait comme un gars vraiment agaçant. Maintenant, ce qu'elle éprouvait pour lui c'était un sentiment nouveau quelque chose qu'elle n'avait ressenti jusqu'à présent. Des papillons qui lui tordait le ventre. Cette délicieuse envie de recommencer. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer mais il fallait se reprendre en mains, le soleil venait de disparaître pour laisser place à la pénombre. Claryss pouvait désormais caché son visage en feu et ces lèvres laisser entrouverte après ce baiser. Il fallait vite revenir sur terre, cet homme la elle ne le connaissait depuis quelques heures seulement. Claryss ne voulant absolument pas passer pour ces filles facile, en ayant cette pensée elle recula aussitôt. Puis elle reprit ces esprits.

- Le soleil vient de se coucher il faudrait qu'on aille voir les créatures dont vous … tu .. m'as parlé ?

Elle lui tourna le dos en cherchant désespérément de l'air à respirer comme ci depuis leur échanges elle avait été en apnée. Elle ne savait plus où se mettre ni sur quel pied danser. C'était comme marcher sur des œufs. Elle se touchait les cheveux en signe de stress, comment s'y prendre avec un garçon alors qu'on a jamais fait ça. Voilà ce quelle se demandait désormais.
Voilà, qu'elle avait embrassé pour la première fois un garçon. Claryss n'était pas du genre à se soucié de l'espèce qu'elle fréquentais si elle aimait bien passé du temps avec la personne c'était l'essentiel. Mais dans ce cas là passer  d'un sentiment négatif à un sentiment d'avoir toujours envie de rester avec cette personne, sentir son odeur, le toucher. C'est vrai que Claryss avait tout de suite eu le contact facile avec Alwin mais qu'est-ce que ça pouvait bien signifié avec son meilleur ami elle l'était aussi, mais pas autant pas avec autant d'envie que maintenant de ressentir ces lèvres. Elle était confuse, vraiment perdu.

- Je … j'ai jamais fait ça … Je … Je ne veux pas te décevoir …

C'est vrai qu'elle avait entendu des filles dragonnes se baladant dans le palais en se vantant d'avoir vu l'un de ces frères dans la nuit et avoir pu partager une nuit avec lui, elle n'arrêtait pas de s'en vanter. Elle détaillait trop bien la nuit qu'elle passait. Chacune était différente. Pourtant, Claryss n'avait pas envie de se vanter aujourd'hui elle voulait garder ce sentiment pour elle même. Son petit moment à elle. Une princesse qui fricote avec un gardien de la forêt de Woodpine, sera-t-elle bien vu ou décevra-t-elle encore plus ces parents. Pourtant elle aimait vraiment ça, le goût de l'aventure, du danger et de l'adrénaline c'est exactement ce qu'elle avait ressenti quand Alwin l'avait embrassé. L'adrénaline et l'envie de continuer, d'aller plus loin. Mais il fallait vite freiner ces pulsions. Encore une fois ça ne fait même pas vingt-quatre heure qu'ils se connaissent.

Elle lui échappa soudain, mettant à son tour de la distance entre eux à sa grande surprise. Il n'en était pas à son premier rejet, après tout il n'était pas parfait et avait commis beaucoup d'erreur par le passé, mais jamais il ne l'avait ressenti avec une telle force, pas depuis que sa sœur et lui s'étaient disputés peut-être une fois de trop. Bien sûr il n'en voulait pas à Claryss, même si rétrospectivement il aurait dut trouver ce fait encore plus déroutant, il avait agit sous le coup de l'impulsion, il était un elfe simplement issu d'une famille de bonne réputation, mais qui n'avait rien de ce qu'il s'imaginait être les prétendants habituels de la dragonne. En vérité, il pouvait comprendre ce rejet et il y avait encore quelques heures il aurait été vexé qu'on l'imagine aller jusque là avec un membre de cette espèce. Il sentit son trouble et sa gêne, et il savait qu'il avait provoqué ça, il se sentit immédiatement coupable, détournant le regard alors qu'elle se mettait de dos, reprenant ses esprits, il ne répondit pas à sa question en se contentant de commencer à ajuster son sac de voyage en bandoulière, il devait accomplir son devoir et arrêter de faire preuve de faiblesse et de lâcheté, l'héritière Duwed était une invité ici tant que leurs royaumes n'étaient pas en guerre, il n'avait aucun droit d'interférer.

Sa deuxième phrase eut le même effet que si un griffon avait décidé de faire de lui son repas, c'était une mort horrible, la bête commençait par vous immobiliser avec ses puissantes serres avant de reprendre son envol et de vous mettre en morceau pendant le vol, un bec capable de broyer le cou d'un cheval s'acharnant contre votre corps devenu frêle et insignifiant. Il avait déjà vu de pauvres victimes subir ça, d'autre garde-chasse imprudents, des civils. La vérité et qu'il n'avait même pas pensé aller aussi loin, il avait mentalement plié le genoux dans un moment de douleur personnelle et lui avait sans doute laissé imaginer bien plus que ses intentions initiales. Il laisse échapper un râle de frustration contre lui-même et achève de se préparer. Il devait mettre tout ça derrière lui, rapidement, même si il avait profondément envie que cet instant ne se soit jamais arrêté, il n'avait pas le droit d'user de qui que ce soit ainsi, sa douleur n'était pas une excuse pour un comportement aussi peu convenable et il le savait. Il entama de se diriger vers la sortie de leur abri en maudissant intérieurement sa propre stupidité.

-Je suis désolé de vous avoir embrassé. C'était visiblement une erreur grossière de ma part et je vous ait donné une mauvaise impression de mes intentions.

Il était repassé à nouveau inconsciemment au vouvoiement, un moyen comme un autre de mettre mentalement de la distance entre eux. Il faisait en réalité appel à chaque fibre de discipline dans son esprit afin de ne pas aggraver la situation et se montrer aussi digne que possible, il tourna la tête pour regarder derrière lui, comme pour vérifier qu'elle n'avait pas disparu dans un nage de fumée.

-Je ne dirait rien de ce qui s'est passé ici princesse Duwed, je ne porterait pas plus atteinte à votre honneur.

Il n'y avait rien de plus à dire selon lui, il avait fait une erreur et devait faire amende honorable, elle serait de toute façon bientôt partie, il ne la reverrait plus jamais, la vie reprendrait son cours, tout ce qu'il avait à faire, c'était oublier et elle aussi, son regard se perdit dans les ténèbres qu'ils allaient bientôt devoir traverser jusqu'aux nids des chouettes.

-Je vous conduit jusqu'à la suite de la visite.

Elle ne put s'empêcher de ressentir de la tristesse. Elle savait très bien qu'en prenant de la distance de la sorte Alwin allait se sentir coupable, c'est probablement exactement comme ça qu'elle aurait réagir. En faite elle a vraiment eu le coup de foudre pour cet elfe. Mais il valait mieux y aller petit à petit. Alors qu'elle l'a vu partir sans daigner répondre à sa question, tout de suite elle se sentit vexée. C'est la qu'elle compris qu'il pouvait la mettre dans tout ces états. Elle ne pu retenir un petit souffle lourd de sens. Pour essayer de le piquer un peu au vif comme le ferait une fille pour attirer l'attention. Elle levait les yeux au ciel, malgré qu'il ne puisse la voir dans le noir. Alwin était aussi très beau de dos, elle pouvait observer son dos large, ces cheveux ébouriffés, sa démarche et autre petit détail qu'aucune fille ne louperait. Un peu en profiter pour se rincer l'oeil. Quand ça ne va pas dans le sens de Claryss elle est obligé de provoquer exactement comme lors de leur rencontre un peu plus tôt, elle n'avait pas arrêter de le provoquer. En voyant qu'Alwin commençait à monter sur ces grands airs en disant que tout cela ne se reproduira pas, Claryss avait des envies de meurtre dans un premier temps comment il osait lui dire ça après ce qu'il lui à fait. Mais finalement elle était plus maligne que ça. Mais elle ne savait pas vraiment si c'était une bonne idée de provoquer quelqu'un qui avait des regrets ?

- Ah bon, tu es désolé ? Vraiment ? Ah bah ça m'étonnes pas tu dois être un coureur de jupon c'est dans tes habitudes de faire ça. Finalement t'as eu ce que tu voulais ?

Elle faisait exprès d'exagérer en utilisant le tutoiement, pour bien montrer qu'elle était vexée et qu'elle lui en voulait. Mais Claryss est pas tellement crédible alors en provoquant de cette manière elle espère qu'il va percevoir sa pointe d'ironie. Les intentions de Claryss n'était absolument pas de trouver l'âme sœur dans ces bois, peut-être exagérait-elle en pensant qu'Alwin était son âme-sœur, mais elle croyait au coup de foudre et elle pensait vraiment au conte de fée et au prince qui viendra la trouver dans les bois. Un peu comme Alwin et elle se sont rencontrés.

- Princesse Duwed ? Comment tu sais ça ? Attends ! Mon rang n'a aucun intérêt ici je ne suis pas une princesse, je suis une princesse nulle part alors s'il te plaît, ne m'appelle plus comme ça …

Elle était choquée, alors il savait qu'elle venait de la royauté. Pourtant peu d'espèce connaissent vraiment  les familles royales de chaque. Pourtant lui le savait. Pourtant, quand il l'a appelé comme ça elle s'est sentie toute émoustillée, toute excitée. Etrange comme sensation d'habitude elle déteste qu'on l'appelle comme ça.

- Oh et si ce n'est pas toi qui n'en parlera pas. Alors je le ferais !

Elle avait dit ça en se précipitant devant lui et en lui tirant la langue, un peu comme une sale gamine. Après tout elle a dix sept ans. C'est forcément évident. Pourtant avec toutes les responsabilités qu'elle et son développement personnelle fais d'elle une fille mature d'environ vingt-trois ans. Mais quelque fois elle adore jouer de son âge et d'être une gamine. Elle continue de le suivre en sautillant à côté de lui. Pour elle tout ça était le fruit du destin et jamais elle ne laissera quelqu'un la faire regretter les actes qu'elle a pu faire.

- Tu peux regretter ce que tu as fait. Mais pour moi ça a été la plus belle journée que je n'ai jamais passée !

Elle lui frôle l'épaule avant d'attraper sa main droite et donc de continuer en marchant d'un pas plus rapide et en serrant légèrement ces doigts tendrement.

- Allons voir ce que cache cette forêt et ce que vous monsieur le Gardien de la forêt vous avez à cacher.

Elle était devenu si enjôleuse d'un seul coup, vouloir le provoquer était un délice pour elle, si elle pouvait en jouer comme ç a chaque fois ce serait un pur bonheur. D'un côté heureusement qu'elle ne le fait pas avec tout les hommes et qu'Alwin il s'agit du premier avec qui elle fait ça.

Alwin semblait subir les coups sans broncher, comme il l'avait toujours fait toute sa vie, on le pensait souvent inatteignable, exceptionnel, l'héritier d'une famille aussi ancienne que le peuple Elfe, une famille respectable et respectée, la vérité était qu'il avait toujours dut en baver. Sa discipline, son travail acharné pour se montrer à la hauteur de ce qu'il devait être, de ce qu'il pensait qu'on voulait de lui, il avait bâti sa réputation, avait créé un réseau de contacts bien pratique avec le temps, il avait exploité chaque opportunité qu'on lui avait donné de devenir l'exemple qu'il voulait être pour sa sœur. Il avait tant sacrifié, tant traversé, tout ça pour tous jeter ce soir dans le feu, Claryss ne mesurait sans doute pas l'importance des mots qu'elle prononçait, les elfes sont une race bénéficiant d'une longue vie qui peut très bien devenir la raison de leur mort, non pas naturelle, mais par l'accumulation de regrets et de culpabilité personnelle, certains sont poussés au suicide, d'autres meurent de l'état de catatonie qui peut les prendre. Les manipulateurs de souvenirs étaient le secret de la longévité de certains d'entre eux. Alwin estimait avoir vécu jusqu'à il y as peu une vie se passant de ce genre de sentiments persistants, il avait toujours sut faire amende honorable pour ses torts, pourtant il doutait que ce soir serait gravé à jamais en lui. Le tutoiement de Claryss l'encouragea naturellement à repartir dessus.

-Ne dit pas ça.

Le devoir était très important pour lui, il avait toujours vécu en accordance avec les traditions et les manières des elfes, cela avait aussi inclus des recherches complètes sur leurs ennemis potentiels, au cas où la guerre revienne, ils devaient être prêts à se défendre. Il savait donc beaucoup de chose sur la famille Duwed sans les avoir vus en personne, il connaissait aussi les diverses familles nobles, leurs luttes internes, ce n'était pas le peuple le plus discret et les elfes avaient appris à les connaître.

-Bien sûr que je sait qui tu es et c'est important.

Ils avaient tous des devoirs, des obligations. Claryss était destinée à être mariée à une autre famille, un mariage d'alliance, et ce n'était pas un elfe fils d'éleveurs qui serait choisi. Lui était destiné à choisir une femme dans la liste faites par leurs anciens, les êtres les plus sages de leur peuple. Cette journée ne devait jamais être connue, il ne comprenait pas qu'elle prenne tout ça autant à la légère, menaçant de vendre la mèche elle-même. Il avait beau percevoir qu'elle faisait ça pour le pousse à la faute, la simple pensée que cela arrive le terrifiait au plus haut point, pour lui ce serait aussi assurément la fin, il serait mis au ban de son peuple, Claryss pourrait bien être punie elle aussi, sans doute plus durement que lui. Et c'était une pensée qui lui était insupportable.

-Tu ne devrait pas plaisanter avec ça.

Et pourtant, malgré sa résolution, malgré les murs qu'il tentait de bâtir à nouveau pour lancer tout ça, elle avait le don de continuer à le mettre à mal, de le titiller, il était heureux que l'obscurité soit là pour camoufler au moins un peu sa gêne. Il voulait mettre de la distance entre eux, il voulait qu'elle comprenne le ridicule, la dangerosité de la situation, les conséquences probables, car c'était cela qu'il regrettait, ce que son action pouvait provoquer. Des guerres avaient été lancées pour des insultes moins graves qu'un baiser inadéquat. Le contact de leurs doigts semblait vouloir le brûler, il avait l'impression d'être le seul à mesurer la gravité de la situation, et elle parvenait presque à lui faire oublier ça, à l'obnubiler de sa vision, elle était incroyablement belle, l'éclat d'obsidienne dans ses yeux continuait de l'obséder, de l'attirer inexorablement, si elle ne l'aidait pas à se détacher d'elle, si elle continuait ainsi à le provoquer comme elle semblait si bien le faire, tirant les ficelles, il savait qu'il risquait gros. Il avait envie de l'attirer à lui à nouveau, de figer le temps à jamais, de se perdre totalement, et il n'avait pas envie de l'accepter. Mais il finit par tout de même craquer un peu, alors qu'elle l'entraînait derrière elle.

-Claryss... attends un peu.

Il n'irait pas plus loin avant d'en avoir parlé, cacher des choses ne faisait pas partie de sa nature, son franc-parler avait tendance à se faire trop important.

-Ecoute... tu es vraiment l'un des êtres les plus uniques que j'ai rencontré dans ma vie, tu es aussi incroyablement belle, j'ai de la chance de t'avoir rencontrée. Je ne pensait pas qu'un jour une dragonne, une Duwed par dessus le marché, ferait partie des gens avec qui je pourrait partager quoi que ce soit, moi aussi je suis heureux de passer cette soirée avec toi.

Ca lui était plus qu'étrange de prononcer ces mots, mais ça lui faisait du bien de le dire. Cela renforçait sa persuasion personnelle que tout ça était un simple moment de faiblesse de sa part, il avait besoin de réconfort à un moment difficile, et Claryss avait été la personne la plus proche, son attirance pour elle avait fait le reste. Il sorti une lampe remplie de lucioles de sa main libre pour éclairer leur chemin et pointa du doigt la direction qu'ils allaient devoir prendre pour observer les chouettes.

-Maintenant, je peux y aller.

Claryss n'avait pris conscience de l'importance de faire partie de la classe royale tous simplement parce que pour elle, cela n'avait pas d'importance. Depuis son plus jeune âge personne ne la considérant comme tel. Alors aujourd'hui quand elle a face à elle elle est très étonnée que ça puisse avoir autant d'importance. Pas parce que sûrement c'est la première fois qu'elle est face à quelqu'un qui à la tête sur les épaules qui planifie chaque conséquences. Ce qui était très probablement le cas. Mais Claryss, n'a jamais été considérer comme une princesse au palais pourquoi ça serait le cas maintenant. Mais Alwin lui ne le savait pas, il était tant de mettre les choses au clair. Si elle voulait qu'Alwin puisse être soulagé et pouvoir profité de leur soirée convenablement Claryss devait tout de suite mettre les points sur les i quant à son rôle au niveau du royaume des dragons. Mais c'est là toute la difficulté, Claryss devra admettre qu'elle a faillit être la cause de la mort de sa propre mère. Manquerait plus qu'Alwin se mette en tête que Claryss est une tueuse. C'était là toute la difficulté même à son meilleur ami Claryss avait du mal à se confié de peur qu'il ne l'a prenne pour quelqu'un qu'elle n'est pas.

- Écoute, je ne suis pas celle que tu crois que je suis. Jamais je n'ai été considéré comme une princesse au royaume. J'ai toujours fréquenté qui je voulais et toujours fait ce que je voulais aussi parce que personne, ne se soucis de cette princesse dont tu parles car elle n'existe pas.

Après cette confession Claryss se sentait un peu mieux, elle avait dévoilé sans vraiment le faire. Une sorte de demi-dévoilement. Se confié n'a pas toujours été facile pour Claryss car elle n'avait jamais vraiment personne pour le faire, son meilleur-ami étant absent si souvent ces derniers temps que même à lui, lorsqu'elle le voyait elle préférait profiter de sa présence plutôt qu'il ne l'écoute à s'apitoyer sur son sort. Et c'est justement ça qu'elle déteste se rabaisser en disant qu'elle n'est pas la princesse que tous le monde croit. Pour elle, il en est bien mieux ainsi. Quand elle voit comment se famille est déchirée elle se dit que c'est sûrement mieux que son père s'occupe des autres plutôt que d'elle sachant que l'avenir du royaume se pose sur les épaules de ces frères. Quand Alwin l'a interpelé, son sang s'est glacé elle allait surement croire qu'il voulait arrêté tout ça, qu'il lui demanderait de retourner dans son royaume. Alors avant qu'il ne parle elle voulait lui dire quelque chose

- Il faut que tu saches que peu importe qui je fréquente. Mon père devra l'accepter que ça ne lui plaise ou non. Je pense que je puisse faire ce que je veux.

Était-ce une sorte de déclaration, pour montrer à Alwin qu'elle l'apprécier. Mais il ne faut pas se méprendre ils viennent à peine de se connaître. Claryss a des facilités à se livrer lorsqu'elle a confiance, on peut donc en juger qu'elle à confiance en Alwin bien qu'a tout moment tout peut se retourner contre elle. Mais des fois il faut laisser le hasard agir. Mais ce qu'il lui a dit était tout autre chose. Ce qu'Alwin lui avait dit, lui avait donner envie de lui sauter dessus. Mais elle resta concentrée, souriant juste très largement, les yeux pétillants.

- C'est vrai que tu es pas mal non plus, j'apprécie beaucoup ta compagnie.

Voilà, ce qu'elle lui avait simplement répondu. C'est un peu donnant-donnant leur relation, je me confie puis tu te confies, Claryss apprécie vraiment ça, si bien qu'elle a continué de tenir la mains d'Alwin jusqu'à ce qu'il arrive à destination, Claryss avait ajusté la cape qu'Alwin lui a donné, elle bailla brièvement se coucher tard elle n'avait pas l'habitude, la nuit se faisait de plus en plus sombre Claryss se colla un peu plus à Alwin pour ne pas trébucher. Elle cherchait des yeux le moindre mouvement dans la broussaille. La main qui ne tenait pas Alwin tenait le petit carnet.

Alwin n'en était pas à sa première veillée nocturne, entre son passé de fêtard et un certain nombre de missions nocturnes, il avait appris à tenir le coup, sa fatigue à lui était bien plus mentale, tout ça faisait beaucoup à supporter ces derniers jours. Entre sa sœur et maintenant ça, il avait la désagréable impression que sa vie tranquille et rangée lui échappait, de ne plus être lui-même. Sa vie avait toujours été tracée avec précision, il donnait toujours tout pour accomplir ses objectifs, des rouages huilés avec précision, un discipline incroyable qui lui avait toujours servi dans tous les aspects de sa vie. Difficile pour lui de comprendre qu'une femme d'une autre race puisse provoquer en lui de tels sentiments, difficile d'appréhender l'idée que ce qu'il tenait pour acquis était peut-être un mensonge. Il était tellement plus facile de penser qu'il avait été vulnérable, que ce qu'il éprouvait pour la dragonne n'était rien de plus qu'une manifestation de facteurs malheureux. Impossible d'imaginer un seul instant que tout ça pouvait aller plus loin, qu'il le souhaitait au fond de lui, que ces sentiments allaient le poursuivre un petit moment.

Les lucioles dans sa lampe étaient une distraction bienvenue pour qu'il évite de trop fixer Claryss, il n'aimait pas l'idée qu'à chacun de ses mots, à chaque seconde qu'ils passaient ensemble, il la désirait un peu plus. La vérité c'était qu'il n'avait jamais vraiment partagé son enthousiasme de la nature avec grand monde, son travail était solitaire, les gens avaient en général besoin d'une information, ou d'un guide, il s'était peu lié en dehors de ses cercles habituels, jamais de sa vie il n'aurait pensé connaître un amour autre que celui envers les membres de sa propre famille. C'était pour ça qu'il s'était désintéressé de la liste et des filles de manière générale, qu'il n'avait considéré cela que comme un devoir toutes ces années, qu'il n'avait agi que par défi tout ce temps, au vu de leur longévité, il avait toujours trouvé ridicule la quête du grand amour et même de l'amour tout court, dans son esprit, c'était affaire de passions éphémères, de désirs fugaces, il ne savait pas qu'on pouvait chercher plus que cela auprès des autres, que l'ont pouvait partager plus. Il avait toujours considéré ses parents comme chanceux, mais doutait que tel miracle soit possible pour lui. Après tout, quelle femme tomberait amoureuse d'un Elfe colérique et instable? A force de dresser des barrières, il ne s'était pas rendu compte de son enfermement. Il eut un frémissement quand Claryss se colla à lui et comme un réflexe, il lâcha sa main pour enrouler son bras autour des épaules de la dragonne, sa cape les enveloppant tous les deux au prix d'un air frais sur ses jambes, ce qui ne le dérangeait pas.

Ils marchèrent encore un bon moment, Alwin indiquant régulièrement dans les ombres les silouhettes d'autres animaux qui les évitait. Rongeurs et oiseaux de proie étaient enfermés dans le cercle perpétuel, cruel et enivrant de beauté de la vie, ils eurent la chance de croiser un troupeau de cerf qui passât à toute vitesse, mais si proche qu'ils auraient put les toucher en tendant le bras, pas sans risquer de se blesser au vu de leur vitesse ceci dit. Ils devaient fuir un quelconque prédateur, mais ceux de la région n'attaquaient les créatures sentientes qu'en dernier recours, il était facile d'oublier que les créatures peuplant la nature avaient appris à connaître eux aussi les autres races. Il lui expliquait tout, sans réserve, Claryss était venue pour ça après tout. Ils finirent par atteindre l'objectif.

Cette clairière était dégagée, les nids éparpillés dans les arbres, il savait qu'attirer ces animaux en pleine lumière était un vrai défi, les couettes avaient appris à se cacher dans les ténèbres où leur incroyablement précise vision nocturne et leurs plumes en faisait des prédateurs silencieux et mortels. Capables de traverser les airs sans un bruit pour fondre sur leur proie, la saisir dans leurs puissantes serres opposées et en faire leur repas. Mais Alwin avait bien sûr une méthode, l'arrivée d'un nouveau prédateur avait changé les habitudes de leurs proies, mais il pouvait en attirer une, il sortit de son sac un des appâts qu'il avait toujours avec lui, un mélange de graines de tournesol, de miel et de racines odorantes dont certains rongeurs raffolaient. Il plaça ce dernier à côté de sa lampe à luciole après avoir indiqué à Claryss de rester en retrait, se laver quotidiennement à la pierre d'alun et faire de sa tenue une réserve à plante aromatique camouflait son odeur, mais la dragonne n'avait pas ses habitudes et il ne voulait que tout soit gâché, une trentaine de seconde plus tard, il était de nouveau en position aux côtés de l'héritière des Duwed, tous les deux allongés sous un buisson épais pour ne pas effrayer les perspicaces animaux nocturnes. Il n'y avait plus qu'à attendre que la nature fasse son travail.

Claryss avait développée sa passion pour le botanisme, lorsqu'une fois rentré d'expédition un de ces frères avait raconté avec si de passion et d'émerveillement sa rencontre avec une chimère, Claryss n'avait que six ou sept ans, pourtant elle voyait son frère son le charme de la beauté de l'être. Claryss pendant des jours durant se mit à espionner les botanistes du palais royal, jusqu'à se faufiler la nuit pour lire les livres de recherche. Cette connaissance inépuisable, cette facilité à comprendre. Elle observait sans cesse les botanistes dans leur travaux acharnés. Elle pensait toujours que ce qu'il leur manquait pour illustrer ces travaux était de faire de jolie dessin qui démontrait parfaitement les effets de tels ou tels plante, la couleur exacte de tel ou tel écorce d'arbre et le gout du fruit représenter par des saveurs déjà connu, les bruits et autre gémissements des animaux. Tout ça, c'est ce qu'elle fait dans son carnet qu'elle garde précieusement elle espère qu'elle deviendra une botaniste recherchés dans tout Arcadia, et qu'elle passera pas dessus ces principes. C'est pour ça que toutes ces mini-quêtes sur la découverte des animaux ont de la saveur parce qu'elle les passent déjà avec Alwin qui est un très bon compagnons de voyage qui lui donne la matière à développer son travail. Mais aussi parce qu'elle sait qu'avec lui elle a beaucoup à apprendre comme avec ce botaniste qui avait son âge lorsqu'elle a commencée à faire ces propres voyages pour remplir elle même son carnet, il y a un an.

Le botaniste qui avait son âge lui avait appris tout ce qu'il savait au sujet des animaux, fleurs, arbres et autres du territoire de Shadowfen, souvent il l'emmenait en excursion pour lui montré la beauté ce que les autres ne voyait pas. Cependant un soir d'hiver, le jeune botaniste n'était pas rentré au palais, ni même le groupe entier qui était partie patrouillé dans la forêt de l'Hydre n'était pas revenu cette histoire avait traumatisé Claryss, car être botaniste et voyager pour ça avait aussi ces conséquences. Une morsure de Basilic peut-être fatale, le groupe ayant faire le voyage jusqu'à la forêt était tombé sur cette bête. Qui dans les jours qui suivirent fut tué sous l'ordre du père de Claryss, le Basilic c'était s'en doute sentis menacé par la présence des dragons qui sous toujours resté sous forme humaine, même quand celui-ci les a attaqués. N'ayant même pas eu le temps de se transformé qu'il était déjà tous mort. Claryss pour autant n'a pas laissé cet évènement gâcher son envie de devenir botaniste elle fera toujours attention où elle mettras les pieds c'est certain.

Elle suivait toujours scrupuleusement Alwin, en prenant garde de ne pas faire de geste brusque et sans parler. S'arrêtant quelques fois sur le chemin pour faire des croquis à peu près distinct des animaux qu'elle rencontrerait, surement qu'elle mettras ça au propres plus tard, avec de jolie définition, et les caractéristiques qu'Alwin lui cite, elle note les mots clés pour évité de perdre le fil. Mais elle reste terriblement passionnée. Lorsqu'ils arrivent dans la clairière encore une fois elle est éblouit par le paysage. A Shadowfen, des endroits son aussi beau, mais là on parle de beauté naturelle pas seulement de la roche avec de l'eau qui y coule, certes chaque paysage à sa spécificité mais c'est toujours superbe de découvrir autre chose, quelque chose qui change de l'ordinaire, à Shadowfen il n'y a pas beaucoup de verdure, ici à Woodpine tout en est remplit. Claryss est émerveillé à cet instant. Elle suit avec un peu de retard Alwin, qui installa, l'appât pour l'animal que Claryss doit découvrir, puis il vont se caché derrière un buisson. Leur espace est si restreint qu'elle peut sentir le souffle doux d'Alwin, un frisson la parcours quand elle se demande quel goût peut avoir sa bouche, alors qu'elle le sait déjà. pourtant elle lutte contre ces pensées déplacées et reste concentrés sur l'animal qui surgit d'un seul coup et se pose prêt de l'appât. D'ici Claryss le voit distinctement elle se met à le dessiner trait pour trait, elle se concentre en sortant légèrement sa langue, un tic qu'elle a depuis petite pour se concentré.

- C'est fabuleux. Chuchote-t-elle. Je n'ai jamais rien vu de tel.

Il as du mal à conserver un souffle régulier, pas aussi proche d'elle, il doit faire appel à toute sa concentration, le souvenir de ce qu'il as fait un peu plus tôt le hante toujours un peu. Il se concentre donc sur la lampe et l'appât, le rythme des lucioles dans l'imposant récipient as quelque chose de magique, quand il était plus jeune, il traînait sa sœur au milieu de la nuit dans les bois pour aller en capturer. Sa sœur lui manquait terriblement, il avait peur d'être allé trop loin cette fois-ci, elle le fuyait désormais, elle prendrait soin de couvrir ses traces, leurs parents ne voudraient pas prendre parti et allaient comme d'habitude les laisser régler leurs disputes entre eux, mais comment feraient-ils si elle refusait de le voir? L'apparition d'une chouette fut une surprise, d'autant que son vol silencieux fit apparaître l'animal tel un fantôme, son plumage moucheté rendu spectrale par la lumière des lucioles. Deux yeux jaunes observèrent quelques instants l'appât et l'animal les regarda directement, sans doute désormais conscient de leur présence, il soutint leurs regards avec persistance.

-Peu de gens ont cette chance, peu de gens cherchent à l'avoir.

Même parmi les elfes, Alwin avait un contact particulier avec la nature, depuis tout petit, il avait vécu entouré par eux et avait toujours cherché leur contact, un contact très facile. Sa passion s'était révélée particulièrement forte avec les chiens, mais il n'avait jamais perdu son amour des animaux, un grand nombre d'entre eux étaient passé par la ferme de Ruewen, il nota le regard de l'animal qu'il soutint quelques instants en sortant un deuxième appât de sa main, le révélant avec sa main tendue au maximum devant lui. L'animal fixa sur son regard sur le petit sachet et pris son envol d'une simple impulsion pleine de grâce, fondant d'un seul coup vers eux et l'attrapant d'un coup sec avant de disparaître au dessus d'eux, toujours en silence si ce n'était un furtif mouvement d'air. il observa son gant un peu abîmé là ou se trouvait l'appât et eut un sourire béat.

-Trop de gens ignorent la beauté de ce qu'ils ont sous les yeux, ne voient pas la magie naturelle de notre monde.

Il se souvenait de Braedon, les bâtiments de pierre sans élégance, la masse grouillante de gens qui s'agitaient en tout sens dans un chaos et un désordre total. Ces bois n'avaient aucun équivalent sur terre pour lui, rien qui ne puisse se comparer à l'harmonie parfaite de ces lieux. Il n'avait partagé ça qu'avec une personne jusqu'à maintenant.

-C'est pour ça que je ne pars presque jamais de Woodpine. Le monde extérieur n'as jamais eut rien d'autre à m'offrir.

Il marqua un légère pause avant de reprendre.

-Jusqu'à maintenant en tout cas.

Claryss pouvait pratiquement rien voir dans la nuit, la vision nocturne était la seule chose qu'elle regrettait de ne pas avoir. Mais grâce aux lucioles elle voyait cette fabuleuse chouette, qui venait d'attraper l'appât dans le gant d'Alwin. Claryss se souvenait qu'au palais, les botanistes ramenaient souvent que des plantes, écorces, branchages et feuilles mais jamais d'animaux. Claryss ne se doutait pas des atrocités que les botanistes du palais faisaient subir en réalité aux espèces, ils en ramenaient bel et bien mais ils les tuaient avant de les transporter dans une sorte de grange en bois, pour les dépecer et les observer une fois mort cela avait beaucoup plus d'intérêt selon eux. Mais pour Claryss ça avait été un tel choc d'apprendre ça qu'elle avait mis le feu à la grange pour faire comprendre qu'il fallait arrêter ce massacre. Quand on eu appris que c'était elle, la majorité du palais et même des gens de la cour du Roi, ne lui adressait plus la parole elle avait été stigmatisée, le Roi et la Reine avait honte d'elle, il l'enfermait régulièrement dans sa chambre. Cela a duré plusieurs mois, ce qui a donner envie encore plus à Claryss de devenir une botaniste légendaire.

- C'est vrai que les gens ne le voient pas. J'ai connu des personnes qui dépeçait les animaux pour les observer et ils se disaient botaniste. Rien que d'y penser j'ai envie de vomir. Toute façon j'ai foutu le feu à la grange où ils observaient tout ça.

En déclarant qu'elle avait mis le feu à la grange c'est comme ci elle avait rejoins se côté malfaisant des dragons, elle espère qu'Alwin ne lui en tiendra pas rigueur d'ailleurs c'est pourquoi elle continue de dire

- C'est la seule fois où j'ai mis le feu je te promets ... Et je m'en veux encore d'ailleurs, mais je ne pouvais pas les laisser continuer à tuer les animaux.

Claryss se releva pour continuer ces dessins très minime, pas facile dans l'obscurité, mais elle se promis de remettre au propre tout ça dès le lendemain, elle écrasa de nouveau un bâillement assez discrètement. Puis elle attendait qu'Alwin lui face découvrir la suite.

- Qu'est-ce qu'on découvre maintenant, j'ai fini le croquis de la chouette. Je pense que dès mon retour au château j'en ferais une peinture, je te l'offrirais si tu veux.

Claryss était très douée dans le domaines du combat, de la peinture et du dessin. Pendant le temps qu'elle était enfermée dans sa chambre elle avait consacrée la plupart de son temps à développer ces talents de peintre et de dessin, d'où le fait aussi que son imagination débordante lui permet d'être épanouie et de toujours vouloir découvrir le monde d'Arcadia.

Les elfes n'étaient pas étrangers à l'étude animale, après tout Alwin n'avait pas appris tout ce qu'il savait uniquement en observant, mais chasser des créatures dans ce seul objectif était bien une chose qu'ils verraient les barbares du monde extérieur faire. Lui-même avait déjà dut tuer des animaux, prédateurs envahissants, créatures magiques trop dangereuses, mais les pour les autres peuples, la chasse était un sport, une source de connaissance et parfois un moyen de survivre, comme si les centaines de bêtes qu'ils séquestraient dans des enclos minuscules ne leurs suffisaient pas. L'appétit vorace, le pêché de gourmandise qu'ils commettaient par leurs actes étaient pour lui dangereux, car ils finiraient pas tout consumer dans leur folie, jusqu'à la dernière bête, jusqu'au dernier arbre, cette île ne survivrait pas longtemps aux mains de la plupart d'entre eux, comme si le sacrifice de tous leurs anciens n'avait pas été une leçon suffisante, une douleur assez grande. Alwin savait que dans l'ancien temps le monde était bien plus vaste, mais ils étaient désormais tous coincés sur cette île qui pouvait sembler bien trop petite pour tous ces peuples si différents. Et personne ne voulait que l'autre ne prenne l'avantage, en l'absence des démons, les alliances étaient devenues poussière, des combats avaient éclatés. Et au milieu de tous ça, il y avait cette jeune dragonne capable de faire brûler le monde pour le défendre, il ne lui en voulait pas d'avoir fait ce qu'elle avait fait, et la croyait quand elle disait qu'elle ne souhaitait pas recommencer, aussi improbable que cela soit, il avait toute confiance en elle.

-Tu n'a pas à t'en vouloir, tu as écouté ton cœur.

C'était ce qu'on avait toujours dit de lui, peu importait sa colère, ses bagarres et ses défauts, on disait toujours de lui que son cœur était à la bonne place. Les aînés l'avaient toujours apprécié et protégé, par ce qu'il n'avait jamais été si méchant que ça, qu'il avait toujours fait amende honorable, prouvé sa bonne foi et sa loyauté. Que diraient-ils en le voyant ici? Que diraient-ils si ils savaient qu'il s'était entiché d'un de leurs ennemis mortels? Ces questions le piquait avec cruauté, il savait que sa réputation s'écroulerait comme un château de cartes, qu'il perdrait bien plus que la confiance des autres, Dex et Elwyn seraient les premiers à rire bien sûr, il voyait déjà leurs mines ravies à ces deux là. Il n'avait pas encore fait le rapprochement entre la disparition du deuxième et sa sœur d'ailleurs, et ce n'était pas ce soir qu'il la ferait, Claryss parasitait ses pensées, s'insinuait dans chaque fibre de son être, il ne se rendait pas compte du changement s'opérant en lui. Elle le sortit heureusement de ses pensées négatives. Il lui sourit comme si de rien n'était.

-Ce sera tout pour ce soir, nous devons être en forme pour demain. On doit trouver un abri, on retourne à la clairière, les bois sont magiques, mais pas sans danger.

Non pas que se retrouver confronté à ce qu'il y avait fait lui plaisait particulièrement, mais c'était l'abri le plus proche, il récupéra sa lampe, laissant l'appât qui n'avait pas trouvé preneur sur place, un animal finirait par s'y intéresser inévitablement, ça ou les milliards d'insectes que comptaient les bois. Il avançait à un bon rythme, s'assurant que Claryss pouvait le suivre, mais elle faisait à nouveau preuve d'une grande capacité à crapahuter dans cet environnement qu'elle ne connaissait pas, il la trouvait pleine de grâce et d'agilité dans ses mouvements, féline presque, il se rendit compte qu'il la fixait peut-être un peu trop à certains moments, camouflant sa gêne par des éclaircissements de vois et un regard qui plongeait immédiatement. Elle le rendait nerveux dans un sens, il salua donc leur arrivée à l'abri avec un petit soupir de soulagement, une fois regagné l'abri discret des frondaisons, il se hissa dans ce dernier avec rapidité avant d'aider Claryss à monter.

-Votre chambre est prête... Princesse.

Il eut un petit rire et son ton avait été clairement ironique, il imaginait que Claryss avait connu des endroit bien plus confortables, mais ici elle ne risquait pas de mourir de froid, ils seraient relativement protégé de l'humidité et la fraîcheur extérieure ce qui ne serait pas pour déplaire à la dragonne, elle le remercierait quand elle se réveillerait sans trembler. Il s'enroula dans sa cape et ouvrit le bocal à lucioles pour laisser les insectes s'envoler, il en capturerait d'autres demain.