Faites que cette fête se termine ▿ Cassiopée

Astéria n'était pas dans cet endroit par plaisir. Au contraire même, elle n'y était que pour rendre service. Service dont elle se serait franchement bien passée. Elle détestait les autres créatures plus que tout et voilà qu'elle se trouvait obligée de participer à une stupide réunion entre certaines autorités faeries et certains membres importants chez les sirènes. C'était une chose qui ne servait à rien, si ce n'était à donner l'illusion d'une paix entre les deux peuples. Officiellement, ils étaient tous plus ou moins en paix, mais en réalité, les faeries ne faisaient pas exception pour servir de repas aux sirènes ou aux tritons. Alors pourquoi jouer cette comédie ? Elle n'en savait rien. Enfin, le pourquoi elle s'en fichait, l'important étant qu'elle devait s'y rendre, écouter, faire semblant d'être intéressée, applaudir un stupide discours, attendre que les faeries rentrent chez eux après une courte réception en priant pour qu'il n'y ait aucun accident et ranger la salle avec les autres sirènes. Quelques heures de supplices et elle pourrait rentrer chez elle, c'était ainsi qu'elle se rassurait.

Astéria était donc arrivée dans la salle en question après sa matinée de travail - particulièrement pénible - une bâtisse construite à la surface qui servait de lieu de réceptions lorsque les sirènes avaient besoin d'un lieu terrestre. La salle avait été préparée la veille déjà, elle n'avait plus qu'à attendre l'arrivée des invités. La sirène avait eu l'impression d'attendre des heures. Elle discutait avec d'autres sirènes, elle se promenait dans la bâtiment, prenait l'air à l'extérieur. Enfin, les faeries arrivèrent. Astéria s'installa dans un coin de la salle, ne parlant à aucun membre de l'autre espèce et resta dans son coin à soupirer et regarder l'heure pendant que tout le petit spectacle se jouait. Parce que pour Astéria, ça n'avait rien d'officiel, ce n'était qu'un petit jeu auquel les sirènes et les fées participaient sans raison valable. Heureusement pour elle, dans son malheur, il y avait du bon puisque la salle n'était pas immense, elle n'était pas obligée de se retrouver en présence de centaines et de centaines d'inconnus. C'était le seul avantage. Pour le reste, comme tout le monde, elle se contentait de regarder la petite scène, l'endroit où le discours était prononcé. Et lorsque le supplice fut enfin terminé, la sirène poussa un long soupir de soulagement. Il n'y avait plus, désormais, qu'à attendre la fin de la réception. La hâte de voir ses ennemis quitter son territoire l'envahit, tout comme celle de ranger au plus vite pour rentrer chez elle, à Atlantide.

Aux alentours de quinze heures la délégation faerie arriva enfin, toutes sous forme de petites fées volant en groupe et se transformant en leur forme humaine en arrivant au niveau de la salle.
Leurs tenues étaient toutes chatoyantes et autant les hommes que les femmes étaient maquillées de couleurs vives.
La princesse Cassiopée Sunfly prit forme humain avec particulièrement de grâce tout en expirant profondément et en fermant les yeux, la tête légèrement penchée en arrière exprimant une certaine satisfaction.

Elle portait une jupe crayon longue et serrée vert de cobalt terminée d'un drapé de satin turquoise, sa taille était marquée par une ceinture lui marquant la taille juste au dessus d'un tissu turquoise formant une masse impressionnante jusqu'à mi-cuisses.
Cette ceinture fermait une veste de la couleur de sa jupe très cintrée avec un vol épais orné de fil d'or représentant du lierre grimpant sur font orange pâle, les manches se terminait au niveau des coudes par une fraise en dentelle dorée.
Une large collerette tout en plume de paon lui donnait une allure royale.
Ses mains enfin était revêtue de gants en tulle transparent et ornés au poignés de fraises semblables à celles de ses coudes.
Sans oublier une rutilante broche ornée de pierres précieuses au motif de la famille royale qu'elle portait sur son col au niveau du cœur, mais il aurait fallu être aveugle pour rater ce détail.

Le bruit de ses talons claquait sur le sol alors qu'elle se dirigeait vers l'estrade de la salle forçant l'attention des sirènes sur son passage qui, à son goût, semblaient bien fade.
Elle grimpa les quelques marches élégamment  en tenant ses mains fermées et relevées lui donnant un air légèrement précieux, un homme (en apparence) l'accueilli en haut des mains par un large sourire et un respectueux baise main.

Elle toussa délicatement dans son poing fermé sur une note aigue pour, à sa façon, demander l'attention... Du moins plus d'attention que ce qu'elle n'avait déjà réussi à capter.
Mes chères amis Sirènes, Tritons et Faeries; c'est pour moi un grand plaisir de prendre la parole ici et parmi vous pour commémorer l'amitié qui lie nos peuples.

Sa voie était enjouée et ses mains accompagnaient ses paroles quelques peut trop sucrées pour une partie de l'assemblé.
Nous vivons sur Arcadia depuis plusieurs siècles maintenant et la paix est une chose que nous devons chérir plus que toute chose, aussi aujourd'hui je vous encourage à échanger entre vous et à profiter des mets qui vous sont offerts grâce à la participations de nos deux peuples.
Que la grâce des anciens soit sur vous mes amis.

Elle conclue son discourt avec un large sourire rempli de grâce tout et agitant ses doigts dans un geste d'ouverture partant des épaules en répandant de la poussière de fée autour d'elle créant un scintillement doré tout autour d'elle qui fût accueillit par des applaudissement enthousiastes de la part des faeries et d'autres plus raisonnés de la part des autres convives.

Elle était satisfaite de son intervention et s'empressa de rejoindre les convives après avoir reçu un traditionnel et diplomatique bouquet de fleurs qu'elle confia à une de ses suivante.