Fête à la cour

Le temps était lumineux et étonnement doux pour la saison et on pouvait sentir le doux parfum de la verveine et des roses qui poussaient tout autour des ruines du château, certains prétendent même que ces fleurs avaient été planté par le roi Obéron lui même.
De la magie flottait dans l'air, probablement un sort de protection faerie, la raison était facile à deviner une fois dans la cour intérieur des ruines du château.
En effet une fête y était donnée en l'honneur du 200 ème anniversaire d'une elfe qui occupait un poste auprès de la cour des faeries.

Des elfes jouaient une douce musique à la harpe tandis que les invités, elfes comme faeries, discutaient ensembles, parfois un verre ou une miniardise à la main.

La princesse Cassiopée Sunfly était présente pour représenter la famille royale, elle appréciait l'exercice et était plutôt doué à ce jeu.
Elle était vêtue d'une veste verte décorée de dorures en forme de lierre, la veste était agrémentée d'une fraise en dentelle blanche; une paire de gant en tulle blanc avec une collerette à la base, une jupe crayon longue et verte et enfin une paire d'escarpins jaune.
Elle était entourée de deux dignitaires elfes et discutait de l'importance des bonnes manières, un sujet qui lui tenait à cœur quoique futile pour certains.

D’un pas assurer, la silhouette de l’elfe avança vers le centre de la cours. Voilà bien longtemps qu’il n’avait visiter le royaume des faeries. Ou si…Quand vous êtes immortel, l’on perd facilement la notion du temps. Pourtant Jack pouvait être considéré comme un jeunot pour ceux de son espèce. Et un comble quand même qu’un historien et archéologue, ayant le don de connaitre l’histoire des choses, ne puisse connaitre sa propre chronologie. Enfin bref, nous n’étions pas là pour parler de son histoire.

Les faeries donc, organisèrent une sorte de réception plutôt mondaine. Le genre de soirée luxueuse, imposant un style de la haute. Musique douce, robes colorées, tenues étroites, petits fours avec coupes de vin doux. Ce n’était pas du tout le genre de Jack, lui était plus attirer par quelque de plus… festif ? Il pouvait bien connaître les bonnes manières, les gestes de coutumes quand on s’adressait à une haute société étrangère. Mais son sang bouillonnant le poussait toujours à l’action. Aujourd’hui peut-être, saura t’il se tenir. Déjà qu’il fit l’effort de porter un beau costume gothique sombre. Il avait sur le dos une longue veste noire, aux coudes en cuir, recouvrant une chemise blanche débrailler, mais une cravate plutôt impeccable. Son pantalon de velours gris descendait jusqu’à de vieilles chaussures de ville. Il ne fallait pas s’attendre à de l’extravagance chez lui, sauf si vous trouvez le style victorien trop exotique.

Jack était presser, mais devait se contenir. Il n’oublia pas que les réceptions ne servaient pas qu’à amuser la noblesse. C’étaient des moments stratégiques important où chaque rencontre pouvait bouleverser des vies. L’elfe était là justement en tant qu’ambassadeur. Sa mission n’étant pas de dévorer les canapés, mais représentait ceux l’ayant envoyer et convaincre ceux ayant les moyens d’accéder à leur requête. Et il ne pouvait pas le faire auprès de n’importe qui.

L’elfe la vit donc, la princesse fée, tout colorée dans sa tenue évoquant une nature artificielle. Très voyante oui, au moins il «était sûr de ne pas se tromper. C’était vers elle donc que Krâne se dirigea. Il n’avait les manières d’un prince, ni la patience d’un dignitaire, mais savait se comporter et éviter toute brusquerie. Arrivant à son niveau, large sourire aux lèvres, il salua donc comme il se devait la florale princesse.

"Votre majesté !" S’adressa donc Jack usant des salutations d’usage à une personne de haut rang. "Pardonnez donc cette intrusion. Je suis Jack Krâne, archéologue et Historien. On m’a diriger vers vous afin de vous quérir à propos d’une demande faite auprès de votre famille."

Le "jeune" elfe était habillé de façon très convenable pour une telle soirée et il semblait maîtriser les bonnes manières, c'était déjà un bon point.

Je vous prie de m'excuser.
Dit elle aux deux elfes qui se contentèrent d'une légère révérence avant de se retirer, dans ce genre de soirée même les faeries était très à cheval sur le protocole et c'est un art que les elfes maîtrisent à la perfection il faut le reconnaitre.

Vous êtes tout pardonné, trouvez vous la fête à votre goût?
La musique est délicieuse n'est-ce pas?
Votre peuple ne manque pas de raffinement, mais avez vous déjà goûté au vin de nectar faerique?

Joignant le geste à la parole elle fit un signe de la main à un elfe en tenue de serveur qui s'empressa d'apporter un plateau sur lequel se trouvait un seul verre remplit d'un breuvage très transparent légèrement rosé qui sentait la rose et le tendit à porté de l'archéologue.

Buvez, il n'en est produit que quelques dizaines de bouteilles par années, il est fait à partir du nectar des fleurs de la vallée de l'Obéron et récolté à la main par nos soins.
Profitez de la fête, nous parlerons de vos doléances après ça.

Visiblement la princesse était plus préoccupé par le déroulement de la soirée que par les demandes officiels mais qui pourrait blâmer son enthousiasme en de pareilles circonstances?
Il semblerait que si l'elfe veuille obtenir quoi que se soit il devrait au moins feindre d'apprécier la soirée et les mondanités.

Coup de chance, la princesse pardonna volontiers son approche et lui accorda son attention. Jack, sourire lumineux au visage, pensa pouvoir exposer sans attendre et sans trop de protocole, l’objet de sa requête. Il était là pour affaire et cru que bien vouloir présenter son minois à la réception, suffirait à faire entendre la raison de sa présence ici. Mais c’était se montrer bien trop naïf. Sa majesté Cassiopée se montra plus comme une bonne hôtesse qu’une femme d’affaire. Ses premières prérogatives semblaient plus diriger sur le déroulement de cette petite fête luxueuse, que la raison du dérangement de Jack.

"Oui votre fête est magnifique, et la musique féérique. Et non je n’ai pas encore eu le plaisir de goûter à votre vin qu’on dit exquis. Ceci-dit, j’aimerais vous faire pare…"

Krâne n’eut même pas le temps de dire quoi que ce soit de plus que déjà, la Sunfly lui fit parvenir un verre du dit breuvage. Jack eut comme un moment d’hésitation avant d’attraper du bout des doigt le pied de la coupe. "Merci." Lui répondit-il. L’elfe comprit à présent que s’il désirait que la fée appuie le projet du musée, il devra donner quelque chose en échange. Et ce qu’elle désirait, était d’avoir un invité convenable appréciant sa petite sauterie.

Les Krâne n’étaient pas une famille noble. Jack n’eut aucune éducation poussée, le faisant respecter une étiquette. Son frère Dagil lui, avait pleinement embrasser la haute société elfique, et il rirait sans doute du manque de savoir vivre de son ainé. Cet air suffisant, pompeux, méprisant de son plus jeune frère le dégoutait de cet univers élitiste. Mais bon, il n’était pas ici au moins et Jack devra donc jouer le jeu. Pour cela, il devra user de quelques manières observer, sans trop surjouer afin de satisfaire au minimum leur hôtesse. Il essaya de boire doucement le vin. Il avait l’impression de voire un jus de cassis, ou de Cranberry. Il y avait un petit goût doux et sucré, avec un alcool léger qui remontait doucement comme la brume d’un matin frais.

"Votre vin est un délice votre majesté. Un vrai nectar. On croirait goûter à celui des dieux." Quelques compliments sincères ou pratiquement pour satisfaire Cassiopée. Il espérait par contre qu’il n’aura à y passer de nombreuses heures à le faire, car le temps d’un archéologue était précieux. Mais au lieu de bondir de suite sur le sujet qui l’animait "Vous organisez souvent des réceptions aussi somptueuses ?"

Les réceptions à la cour sont toujours somptueuses et elle ne pouvait pas imaginer que l'on puisse ne pas aimer ce genre d'évènements.
J'elfe s'en sortait plutôt bien et s'il n'avait pas fait une erreur de protocole en l'appelant "majesté" au lieu de "Madame" après le premier échange, elle penserait qu'il était habitué des mondanités.

Aussi souvent que nécessaire!
C'est un plaisir de recevoir toutes ces belles personnes et puis entre nous cela permet de s'échapper des petits problèmes du quotidien.

Soudainement des sifflements stridents se firent entendre venant des ruines du château accompagnés de jets dorés et argentés qui décollèrent vers le ciel avant d'éclater vers le ciel sans manquer de provoquer des hoooo et des haaa, couverts par les détonations des feux d'artifices et ceux de applaudissement.
Le ciel nocturne se parait de milles et unes couleurs l'espace de quinze minutes, le tout conclu par un essaim de papillons dorés illusoires qui achevèrent d'éblouir le publique.
La princesse riait joyeusement tout en applaudissant le spectacle, ce n'était certes pas une surprise pour elle mais ça ne l'empêchait pas de profiter du spectacle.
Elle espérait que l'archéologue appréciait lui aussi la scène.

"Jack Krâne"?... "Krâne"?
En réfléchissant bien ce nom n'était pas étranger à la princesse, elle était persuadé d'avoir déjà croisé une autre personne portant se patronyme et à son souvenir, ce dernier était très bien élevé mais passons.
Quelle pourrait être la requête du jeune Elfe?
Maintenant qu'elle était convaincue sur le bon déroulement de la soirée elle était plus disposée à parler affaires.

Mais dites moi plutôt monsieur Krâne, vous souhaitiez me soumettre une requête officielle?
Je suis toute ouïe.

Aux problèmes du quotidien… Jack avait sans doute une vision bien trop prolétaire de la noblesse. S’il pouvait bien imaginer que la charge royale soit lourde pour un souverain et en extension sa famille, la noblesse en générale, ces courtisans, il voulait bien connaitre leur fardeau pour en rire. Il les imaginaient s’ennuyer à mourir dans leur vaste domaine, privée du contact du réel avec leur fortune. Et dire que beaucoup ne pouvait se payer le luxe de ces frivolités. Mais le commun des mortels se plairait dans ces réceptions si « festifs » ? Peut-être oui ou peut-être pas.

L’elfe n’eut le temps de répondre quoi que ce soit, que des sifflements attiraient l’attention de tout le monde en direction des ruines. Les regards détourner, on voyait filait vers le ciel des lignes incandescents colorés avant d’exploser en des boules lumineuse, comme formée par des constellations d’étoiles. Le publique fut émerveiller par le spectacle offert. N’importe qui serait impressionner devant cela. Jack aussi aimait les feux d’artifices et se serait amuser. Juste que dans un premier temps, il maudissait le fait de devoir encore subir un facteur retardataire à sa demande et surtout, il se mordait les lèvres quand on voyait qu’on risquait d’abîmer les ruines du château avec. Le moindre incident risquait de faire disparaitre ces précieux vestiges et fit un effort surhumain pour ne pas s’emporter.

Le spectacle terminée, la princesse féerique se concentra de nouveau sur lui et l’interrogea sur l’objet de sa venue. Intérieurement, Jack rendit grâce à tous les dieux de le récompenser de sa patience et de ne faire durer ces échanges protocolaires trop longtemps. Il avait eut peur de devoir faire des courbettes toute la soirée et obliger de partir sans avoir put exposer, ne serait-ce que le fond du projet. Tout sourire et calme, il expliqua :

"Votre majesté, j'ignore si vous êtes informée de l'affaire, mais le musée est fort intéressé par les ruines présentes ici et ma mandater pour venir demander l'autorisation auprès de votre famille afin de les passer à l'étude."

C'est bien une préoccupation d'elfe d'aller explorer des ruines juste pour acquérir des connaissances.
Il y avait aussi des faeries érudit évidemment mais beaucoup moins que d'elfes.
Cet elfe rappelait à Cassiopée sa mère qui aimait lire des livres des journées entières uniquement pour en accumuler les connaissances sans projets à court termes pour ce savoir.
Il faut dire qu'il n'est pas dans le caractère des faeries de s'intéresser aux vieilles pierres, ils sont trop occupés à s'amuser.
Les élites dans ce genre de fêtes, les plus modestes dans d'autres fêtes plus populaires.

Si j'intercède en vostre faveur dans cette histoire j'y poserai quelques conditions.

La faerie s'exprimait tout en souriant avec un langage et un accent qu'on entend que dans la haute société
Si l'archéologue avait des connaissances en sociologie il aura remarqué que cet accent était plus spécifiquement celui de la famille royale qui est légèrement différent de celui de la noblesse, la raison de cette légère spécificité s'expliquait par le côté très élitise et conservateur de la famille Sunfly.

Les objets que vous sortirez des décombres devront être exposer au préalable une semaine à Aeredale pour que leurs éventuels propriétaires légitimes puissent les réclamer.
Tout ce qui rejoindra vostre musée devra comporter une mention spéciale afin de préciser qu'ils sont la propriété de la famille royale.
Enfin, nous sommes disposé à vous fournir les moyens pour effectuer vos recherches ainsi que de la main d'œuvre, mais aucuns outils en fer ne devra être utiliser!

Après tout les caisses du royaume étaient bien pleines, cette dépense serait bien dérisoire et cela permettrai de maintenir de bonnes relations diplomatiques avec les elfes.

Il serait peut être plus aisé pour vous de demeurer non loin?

Cassiopée marqua une pause afin de réfléchir et avant que l'elfe ne puisse répondre elle reprit.

Les appartements de la douairière Catherine sont libres actuellement, vous y aurez tout le confort nécessaire en plus de la joie de résider quelques jours parmi la cour!

Cassiopée était enthousiaste à cette idée, elle avait pourtant remarqué qu'il avait quelques lacunes en matière de protocole mais elle voyait cette occasion comme un privilège pour lui.
Elle n'imaginait pas que quelqu'un puisse ne pas vouloir se mêler aux fastes et aux ors de la cour, il n'y serait probablement pas aussi souvent qu'elle l'imaginait s'il se rendait toute la journée sur le site des fouilles...
Du moins s'il acceptait les conditions de la jeune faerie.

Cassiopée était donc toute ouïe aux bonheur de l’elfe qui exposa la raison de sa venue sans trop de cérémonie dans ses phrases. Peut-être qu’on attendait à ce qu’on vienne flatter l’ego tous les cinq mots, qu’on devrait félicité et bénir la famille royale. Ca, Jack l’ignorait et de toute manière, ce n’était pas son genre de flatter son publique. Il complimentait quand c’était mérité, il ne léchait pas les bottes pour obtenir des privilèges. Fort heureusement, rien de tel ne lui fut exiger. Soit ce n’était pas nécessaire, soit l’objet de sa demande plus beaucoup au point de faire oublier toute une pesante étiquette.

La représentante des Sunfly se montra donc emballer par le projet, mais ne put s’empêcher d’exposer quelques conditions. Par craintes ou besoin d’exprimer une forme d’autorité, il était normal dans un sens d’accepter, mais imposant quelques règles. Jack ne s’y opposa pas, même s’il redoutait un peu quelques excentricités. Mais ce fut bien le contraire. A l’écoute des demandes de la princesse, l’archéologue arriva tout juste à cacher son amusement. Mise à part l’interdiction du fer dans sa besogne, c’était comme si elle exigeait d’un messager qu’il pouvait livrer la missive, à la condition qu’il la transporte. Krâne n’était pas un pilleur de tombe, qui gardait pour lui les richesses enterrées. Ses conditions étaient celles du travail, donc l’elfe n’eut aucun mal à lui répondre avec la plus agréable des politesses :

"Vous avez ma parole madame."

La faerie interrogea l’aventurier si oui ou non, il pourrait loger non loin du futur site de fouille. L’elfe allait répliquer qu’il n’aura besoin que de sa tente pour cela, mais la princesse lui priva de cette liberté de réponse, en lui suggérant les appartements de la Douairière. On ne pouvait pas faire plus proche en effet. C’était sans doute un grand honneur, mais Jack ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine gêne.

"Vous m’honorez, mais je me sens gêner de devoir prendre le logis de quelqu’un d’autre. Surtout que j’aurais de nombreuses affaires à faire transporter." Jack avait besoin de place dans ce genre de fouille, et il avait peur d’apporter un certains débarras. La princesse lui fit le plaisir d’offrir argent et mains d’œuvre. Le musée s’était déjà proposer de fournir ce qu’il fallait pour cette entreprise, mais refuser ne serait pas risquer de froisser et mettre en péril cet accord ? "Il faudra tout de même que je contact le musée pour discuter sur certains points qui ne me sont pas libres de décider."

La soirée était loin d'être fini mais Cassiopée sentait que l'archéologue n pensait qu'à s'en évader bien qu'elle n'en comprenait pas la cause.
Peut après les feux d'artifices une équipe de faeries en costume de service vinrent renouveler les buffet et les grands plats en argent vides furent remplacer par d'autres remplis de fruits confits, de poissons cuisinés en sauce et de crustacés en tout genre.
Seul les viandes étaient absentes du menu, non pas que les faeries ne les apprécient pas au contraire ils aimaient toutes sortes de plats du moment que le goût et la présentation étaient au menu, mais plutôt pour ne pas froisser les elfes qui étaient pour la quasi totalité végétariens.
La table centrale était maintenant garnie d'un corne d'abondance laissant apparaitre des truffes au chocolat, des bouchées à la noix de coco, des nougats ou encore des pâtes de fruits.
La corne était posée entre deux fontaines d'environ un mètre de haut sur trois étages qui étaient remplies de vin de paille dans lequel des feuilles d'érable en chocolat coloré en camaïeu de vert et de orange flottaient faisant office de radeau pour d'autres confiseries.
Des sculptures en sucre donnant l'impression d'être en cristal firent leur apparition provoquant l'enthousiasme du publique suivit de vifs applaudissements.
Une soirée pareil demandait des semaines d'organisation ainsi un budget conséquent, heureusement que les impôts et les diverses taxes étaient là pour compenser.

La princesse s'était légèrement tournée vers le buffet pour applaudir avec le reste des convives avant de reprendre la discussion avec l'elfe.

Vous ne m'avez pas bien compris, les appartements de la douairière ne sont plus occupés par cette dernière depuis sa mort il y a de cela quelques siècles, je n'ai pas eu la joie de la connaître, mais ses appartements sont situés dans l'actuel palais royal.
Vous y aurez toute la place qu'il vous faudra.

Un valet se faufila près des deux interlocuteurs un plateau à la main pour échanger le verre vide de la princesse contre un nouveau rempli d'un liquide bleu ciel laiteux et scintillant avant de s'éclipser en ayant au passage proposé à l'elfe de changer également son verre.

Contactez vostre musée si vous en avez besoin et revenez au palais des que vous aurez une réponse.
Présentez ceci aux gardes du palais pour qu'ils vous laissent entrer.

Joignant le geste à la parole elle glissa sa main gauche dans une poche de sa veste pour en sortir un morceau de papier cartonné doré orné du blason sunfly qu'elle lui tendi en le tenant entre le majeur et l'index.

Une escouade de serviteurs vinrent changer le buffet, comme s’ils apportaient le dessert et quel dessert. On aurait dit la reconstitution d’une oasis, d’un fleuve, ou de quelques paysages un temps soit peu tropical, mais entièrement constituer de gourmandises en tout genre. Un vrai délice pour les yeux qui tentait bien l’esprit enfantin de Jack. Quel enfant résisterait à la tentation d’une confiserie ? Tout ce sucre, ces couleurs, cette présentation, on avait envie d’y mettre les doigts et tout grignoter comme ces pauvres Hansel et Gretel attirait par la maison de sucre de la sorcière.
Tout le publique fut conquit devant cette prestation féerique de truffes, des bouchées à la noix de coco, de nougats, de feuilles au chocolat et de bien d’autres petits plaisirs qui vous ruineront bien la santé, mais qu’on excusait bien. Si Jack était presser de quitter ce genre de soirée qui ne lui convenait pas du tout, ce nouveau buffet eut l’effet d’une séduisante jeune femme l’implorant de rester. L’elfe se disait bien que tout ceci devait coûter une petite fortune et que la famille royale, devait être bien riche. Ou alors comme pour nous mortels, cela était la même chose que pour notre ancien roi soleil qui même en manque d’argent, se ruinait en extravagance. D’ailleurs, Jack oubliait sur le coup que c’était tout un peu qui payait fort chère son impôt pour combler les caprices de ses dignitaires.

La princesse Cassiopée revint vers lui et l’éclaira sur l’appartement qu’on désirait lui confier. Jack se sentait bien bête sur le coup, mais on pouvait lui pardonner, de ne connaitre tout le monde « d’importance » sur l’île et encore moins, savoir qui était encore de ce monde ou non. En tout cas, cette révélation chassa toute culpabilité de risquer de saccager la chambre de quelqu’un d’autre.

"Pardonnez moi pour cette confusion. Dans ce cas j'accepte volontiers cette chambre n'y voyant plus aucune raison de refuser." Il espérait juste qu’elle ne soit pas hantée. Jack n’était pas du genre à croire aux esprits, enfin pas totalement. Mais il connaissait bien ces contes où des gens venant dormir dans une chambre abandonné au milieu d’un château en ruine recevaient une visite désagréable la nuit.

Un serviteur vint proposer un nouveau verre que Jack accepta plus de manière machinalement que réelle soif.

"Je vous remercie. Je pense recevoir une réponse tantôt cependant." Disait-il en tripotant le cristal qui pendait autour de son coup. "La direction attend que je leur fasse un rapport de notre rencontre et se tienne prêt au moindre de mes appels Je n’en aurais que pour quelques minutes seulement." Ils les imaginaient tous, autour d’une table, pariant sans doute du succès de Jack. Si certains misaient sur un échec, il ne leur en voudra pas, connaissant son propre caractère, il était déjà heureux de ne se pas s’être fait jeter dehors.

Le soirée touchait bientôt à sa fin, les invités semblait ravi des mets et des animations.
Quelques convives semblaient avoir abusé de la boisson mais rien qui ne puisse poser problème, les faeries avaient l'habitude des soirées peines d'excès ou l'important était plus d'être vu que de passer du bon temps.
Les mondanités était très importantes surtout quand elles se déroulaient entre plusieurs nations, les amitiés et les inimitiés sont, dans ce domaine, rien de plus qu'un moyen de pouvoir et même si Cassiopée n'était pas experte en ce qui est de faire des prédictions sur l'utilité de chaque personne elle savait très bien créer des liens et les faire jouer en sa faveur.
Et puis comme dirait le roi "in vino veritas", c'est pourquoi la princesse ne buvait jamais plus que de raison ou faisait parfois semblant de boire et que des valets s'assuraient que les verres ne se tarissent jamais le leurs breuvage sirupeux, où le sucre est le compagnon malicieux du sieur alcool.

L'arrivé d'un invité inhabituel à la cour serait qui plus est un divertissement supplémentaire mais bien que ne comprenant pas le non désir de l'elfe à vivre dans une cage dorée la jeune Faerie le percevait bien et se doutai fortement qu'il veuille rester auprès de la cour une fois sa tâche achevé mais qui sait?

Il semblerait néanmoins que les hors d'œuvres sucrés aient retenus l'attention de l'archéologue à la façon dont il les regardait, les pâtissiers faisaient comme toujours un travail remarquable et fort heureusement le roi n'avait pas donné d'instructions spéciales quand à la recette des mets.

Et bien dépêchez vous de contacter vostre direction avant que les meilleurs desserts aient été ravi au plaisir de vostre palais et que seul vos yeux aient pu en profiter!
Entre nous l'embonpoint de la comtesse de Cart devrait vous donner un indice sur la crainte qu'elle doit inspirer aux petits four lorsqu'elle est présente.
Je vous conseil personnellement les confiseries en forme de nid n'abeille, elles sont prodigieuses!

La princesse fit un pas en arrière en indiquant d'un léger geste de la main le buffet sout en masquant de sa main lire le sourire que sa moquerie avait engendré.

La princesse congédia donc l’archéologue pour lui laisser le temps de contacter ses supérieurs. Jack s’inclina légèrement de manière respectueuse et voulu bien lâcher un petit rire pour la moquerie de Cassiopée. Effectivement, un simple coup d’œil sur la notable désignée, pouvait dérouter de s’empiffrer de petits fours et de sucrerie. Jack était un homme d’action, bougeant tout le temps donc il dépensait facilement ce qu’il gagnait. Mais la perspective de prendre quelques formes ne l’enchantait guère. Si les elfes bénéficiaient de l’éternité devant eux, il aimerait bien rester aussi en forme qu’il l’est aujourd’hui.

Jack s’éloigna donc pour contacter le musée. L’échange fut très bref en réalité, l’aventurier n’eut qu’à exposer la réponse de la princesse et écouter le retour. N’étant qu’un simple « employé », il n’avait trop son mot à dire et de toute façon, pour ce coup, il n’avait d’avis trancher sur la question. Il écouta donc le retour de ses patrons et quand ce fut chose faite, il revint vers la princesse Cassiopée. Il attendit qu’elle soit momentanément disposée pour s’adresser de nouveau à elle. La coupée dans une nouvelle discussion deviendrait plus que grossier à la longue.

"Madame, j'ai la réponse. Le musée accepte volontiers vos conditions." Comme dit, les exigences ressemblaient aux règles émises par le musée. Donc les accepter ne furent pas si difficile que ça. Aucune raison donc de débattre ou chercher de conciliation. Jack aurait put limite accepter à leur place, mais le musée apprécia beaucoup que l’archéologue se réfère à eux avant toute chose. "Ils aimeraient que le chantier débute le plus tôt possible. Donc si vous le permettez, dès demain au petit jour, je commencerais à inspecter les ruines en attendant qu’on m’envoie la manœuvre et le matériel requis."

Déjà vingt trois heures trente, les musiciens elfes avaient arrêté de jouer depuis quelques minutes et un nouveau groupe, humains cette fois ci, se mit en place.
Les non initiés pourraient être surpris mais depuis le confinement d'Arcadia les seuls (rares) nouveaux arrivants avaient été humains et ils avaient apportés avec eux quelques œuvres musicales et notamment des danses pratiqués dans les diverses cours royales il y a encore quelques siècles et toujours appréciés ici.
Il n'était donc pas invraisemblable qu'on fasse appel à eux lors de soirées mondaines.
Des leur arrivé la Princesse Cassiopée applaudit des mains délicatement apparemment en joie pour la suite évidente de la soirée.

A la bonne heure, vous aurez tout le nécessaire des demain matin, j'espère que vos recherches seront fructueuses pour nos deux peuples.
Mais pour l'heure j'ose espérer que vous maistriser la quadrille car c'est la première danse de la soirée et je ne peut pas ouvrir le bal sans un cavalier expérimenté.

Après tout un elfe venant à une soirée organisé par la couronne se doit de connaitre nombreuses danses de cour.
C'est du moins ce que pensait Cassiopée qui avait ce savoir de par son éducation et n'envisageait pas qu'on puisse en être dépourvu tel un enfant ne comprenant pas pourquoi le morceau de bois rond n'entre pas dans l'orifice triangulaire d'un jouet premier âge.

Un valet frappa le parquet de trois coups d'un lourd bâton de bois sculpté de façon solennelle et annonça d'une voix claire et intelligible.

Le quadrille du roi!

La foule s'écarta du parquet de danse afin de laisser la place aux danseurs qui formèrent quadrette en laissant la place au centre pour la princesse et son cavalier (quel qu'i soit) ainsi que pour le duo qui dansera avec eux.
Le(s) représentant(s) du conseil des elfes ou leur(s) émissaire(s) en l'occurrence.
Même si ce quadrille était celui "du roi" il était de coutume qu'en l'absence de ce dernier il soit danser par un membre de la famille royale.

La jeune faerie tendit sa main gauche à l'archéologue pour le convier à ouvrir le bal.

Jack remarqua à peine le changement de musiciens tant il fut concentrer que l’accord qu’il passait avec la princesse. Les deux parties semblaient se mettre facilement d’accord et l’archéologue, eut la croyance qu’une fois cela conclus, pourrait déjà quitter cette soirée qui n’était pas sienne. Mais erreur, la royale sut le prendre au piège, intentionnellement ou non. Car sans attendre, elle l’invita dans la foulée, à danser le quadrille avec elle. Que voilà une demande surprenante. Déjà, Jack n’était pas un excellent danseur, il pouvait placer ses pieds, mais il n’avait rien d’un de ces experts sur scène. Et se voir inviter de suite par un membre de la famille royale, un honneur qui intimidait.

L’elfe fut tenter de refuser, afin de s’échapper à cette double crainte. Mais s’il le faisait, Cassiopée risquait de s’en offusquer et revenir sur leur accord ? Le musée pourrait lui en retenir rigueur, et lui reprocher que juste par appréhension, il a mit à mal tout un accord. Mais s’il venait par accident à marcher sur les pieds de la princesse ? Après, il se souvenait rapidement à quoi ressemblait cette danse. Tant qu’il ne s’approchait pas trop prêt de sa majesté, il n’allait pas l’amputer de quelques orteils.

"Je connais de base cette danse oui. Et j'accepte d'ouvrir le bal a vos côtés dans ce cas."

Krâne attrapa donc la main de la faerie et tous deux vinrent se placer au milieu de la piste de danse. Déjà que d’ordinaire, l’elfe n’aimait attirer l’attention sur lui. De nature réserver, il n’aimait quand les yeux se braquer sur lui, sauf les jours de fêtes elfiques où il racontait avec passion l’histoire de son peuple. Il avait comme l’impression qu’on l’écraser de yeux envieux et juges. Il essaya d’ignorer cette atmosphère en se concentrant sur la princesse qui l’avait kidnapper.

Jack était avant tout un historien d’Arcadia, le reste du monde lui échappait grandement. S’il pouvait, il irait explorer ces terres inconnus dont les naufragés rapportaient de fabuleux récit. Il ne connaissait donc pas trop l’histoire de la Quadrille, mais trouva qu’elle ressemblait à une danse militaire. Il fallait souvent rester droit, se positionner comme un soldat en arrêt, et exécuter des gestes simples, ordonnés. Sans doute fut elle faite pour quelques réceptions avec des dignitaires militaires.

Une fois en place les musiciens se mirent à jouer après les trois coups de bâtons du chambellan annonçant le début.
Les couples de danseurs se saluèrent respectueusement en rythme puis chaque danseur salua son partenaire avant de commencer les différents mouvements.
Passe tourelle, ronde, dos à dos, chaîne anglaise et tant d'autres figures plus ou moins complexes s'enchaînairent et Cassiopée fût agréablement surprise par son partenaire de danse qui ne fit que quelques légères maladresses mais qui donnait tout de même très bien le change.

Le publique qui n'avait pas pris part à la danse, par manque de compétences ou à cause d'un rang social trop peut élevé, assistait à la scène en échangeant des messes basses.
Le jeune elfe s'était fait remarqué à ses dépends mais au vue de la proximité avec la princesse il risquait plus se s'attirer l'envie ou la jalousie que la sympathie de ceux qui tentent d'entrer dans le cercle intime de la princesse.

La fin de la danse se conclu par une révérence des couples danseurs autour de la quadrette centrale et le bal pu continuer sans que la princesse ne daigne participer à plus d'amusements chorégraphiés

Merci pour cette danse je saurais m'en souvenir, je vous libère donc de ma présence, j'espère donc que vostre travail pour nostre majesté sera fructueuse.
Vos appartements seront prêts des demain matin, vous pourrez vous y rendre à loisir jusqu'à la fin de vos services pour la couronne.

Il restait quelques heures avant la fin de la soirée et l'elfe était le bienvenu s'il le souhaitait cependant Cassiopée ayant signifié la fin de leur conversation il serait contre le protocole qu'elle n'ai pas le dernier mot et il serait très irrespectueux que l'archéologue lui adresse la parole si elle ne venait pas le solliciter.
D'ailleurs elle était déjà entouré d'un nouveau groupe de personnes avec qui elle trinquait en l'honneur de n'importe quel sujet plus ou moins désuet afin de continuer à profiter de l'opulence offerte par les faeries.

Jack arrivait plutôt bien à danser, même si ce n’était pas trop son style. Il connaissait rapidement le genre et il fallait surtout suivre, imiter son partenaire ou les autres danseurs masculins. Heureusement que l’elfe apprenait vite ce qui lui évitait de provoquer la moindre bavure qui le ridiculiserait lui, et sa partenaire de danse. Mais c’était drôle, l’aventurier avait déjà affronter de nombreux bandits, trafiquants et mercenaire durant sa carrière. Pourtant, il ne trouva pas cela plus dangereux et compliqué que la danse. Il préférait encore, s’il devait le faire, pratiquer celle où on était libre de bouger comme on le sentait. Et s’il devait faire un slow ou quelque chose de plus travailler… Il l’avait toujours préférer le pratiquer avec sa défunte femme, ne pouvant se résoudre à danser en duo avec qui que ce soit d’autre. Là, c’était exceptionnelle et sans doute qu’elle lui pardonnerait de là où elle était et même, rirait en le voyant ainsi.

Pour sa plus grande satisfaction, la danse prit fin. Un soulagement. Cassiopée souhaita donc la chance à l’archéologue et que son logis sera disponible dès demain. Tout était parfait, Jack pouvant s’installer dans le coin en attendant. Il aurait voulu dire quelque chose pour remercier la princesse, mais se contenta d’exécuter une révérence, ignorant si c’était ce que le protocole exigeait. Il avait souvenir que oui. De toute manière, il n’eut le temps d’ajouter quoi que ce soit car la faerie l’abandonna presque aussi tôt pour retrouver d’autres convives. Krâne donc, alla retrouver ses affaire et s’en aller, presser d’être déjà à demain et débuter ses fouilles.